Haïti. Insécurité : la Protection civile estime le nombre de déplacés à près de 200 000 personnes

Les gangs armés multiplient les attaques contre des membres de la population dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans plusieurs villes de province. Cette situation a déjà forcé près de 175 000 à 200 000 personnes à fuir leur domicile en moins de deux ans, selon une estimation de la Direction de la Protection civile (DPC).

Á chacune de leurs attaques brutales, les gangs armés violent, tuent et pillent sans discrimination. Cette violence inouïe pousse régulièrement les habitants des zones affectées et des zones avoisinantes à fuir leur domicile pour trouver refuge sur des places publiques, dans des établissements scolaires ou parfois dans des camps de fortune.

Cette situation a déjà créé entre 175 000 et 200 000 déplacés internes, sur une durée d’une année et demie, selon une estimation de la Direction de la Protection civile (DPC) qui s’occupe de la coordination de l’aide humanitaire du gouvernement pour les déplacés.

« Ces chiffres ne sont qu’une estimation que nous avons obtenue en faisant un cumul des différents rapports de situation produits par la Protection civile et des différents travaux que nous avons fournis durant la période allant de l’éclatement des hostilités entre des gangs à Martissant, ensuite nous avons eu les violences dans la zone de la plaine du Cul-de-Sac, à Carrefour-Feuilles, à Solino, etc. », a expliqué Jerry Chandler, directeur de la DPC à l’émission Panel Magik, sur Magik 9, 100.9 FM, jeudi 5 octobre 2023.

Un difficile accompagnement des déplacés

Si la Protection civile apporte son soutien dans la mesure du possible aux déplacés, un accompagnement efficace reste néanmoins difficile, reconnaît Jerry Chandler.

 « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation particulière où les personnes sont obligées de fuir leur domicile et se retrouvent donc sans moyens de subsistance. Dans ce contexte notre rôle est de nous organiser pour leur donner le support nécessaire », a soutenu le directeur de la Protection civile.

« La plupart du temps les déplacés internes se regroupent dans des espaces qu’ils ont eux-mêmes choisis sans l’approbation des autorités locales, sans tenir compte des protocoles d’abris classiques; quand cette situation se présente, nous sommes obligés de les suivre pour nous enquérir de la nature de leurs besoins », a-t-il fait savoir.

« En général, dans ce genre de situation les déplacés internes ont besoin d’eau potable, de nourriture et de quoi se protéger du soleil, de la pluie et du froid, donc en premier lieu nous leur apportons ces éléments en attendant de trouver des solutions plus durables », a-t-il ajouté.

M. Chandler a rapporté que certaines fois des regains de violence forcent les déplacés à fuir certains camps, ce qui complique davantage la réponse.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/244748/insecurite-la-protection-civile-estime-le-nombre-de-deplaces-a-pres-de-200-000-personnes

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