Le gouvernement américain a imposé des restrictions de visa à Fritz Alphonse Jean, membre du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, révèle ce 25 novembre l’agence Associated Press.
Le gouvernement américain a imposé des restrictions de visa à Fritz Alphonse Jean, membre du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, révèle ce 25 novembre l’agence Associated Press. Les États-Unis accusent M. Jean de soutenir des gangs et d’autres organisations criminelles classés terroristes par les USA.
Les États-Unis accusent également Jean d’entraver la lutte d’Haïti contre les « gangs terroristes ». Les gangs contrôlent 90 % de la capitale haïtienne ainsi que de vastes zones de départements de l’Artibonite et du Centre, où ils extorquent des entreprises et se livrent à des affrontements territoriaux, utilisant des armes de calibre militaire.
Fritz Jean rejette les accusations
Fritz Alphonse Jean, en interview avec AP, a rejeté ces critiques, affirmant que le Conseil veut combattre les gangs et la corruption.
« Dès que nous avons commencé à examiner la possibilité de changer le chef du gouvernement, des membres du Conseil ont commencé à recevoir des menaces d’annulation de visa et d’autres sanctions de la part du représentant de l’ambassade américaine et de l’ambassadeur du Canada », a déclaré Fritz Alphonse Jean.
Il a affirmé que les diplomates avaient clairement indiqué que « si nous ne renoncions pas, nous ferions face à des sanctions et à l’annulation de nos visas ».
« Nous restons fermes dans la lutte contre la corruption, la capture de l’État par quelques individus, et les opérateurs impliqués dans le trafic de drogue, la prolifération d’armes et de munitions », a ajouté Fritz Alphonse Jean.
Haïti doit organiser des élections d’ici la fin de l’année prochaine, alors que le Conseil présidentiel de transition est censé se retirer le 7 février 2026.
Des critiques affirment que certains membres du Conseil présidentiel de transition cherchent à rester au pouvoir au-delà de cette échéance et tentent de trouver un nouveau Premier ministre qui soutiendrait leurs plans.
Le bureau du Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire d’AP.
Lundi soir, Tommy Pigott, porte-parole adjoint du Département d’Etat a déclaré que les États Unis « ont imposé des restrictions de visa à un fonctionnaire du gouvernement haïtien pour avoir soutenu des gangs et d’autres organisations criminelles, et pour avoir entravé la lutte du gouvernement haïtien contre les gangs terroristes désignés comme Organisations terroristes étrangères ».
« Le Département d’Etat révoquera tous les visas actuellement valides détenus par cette personne », a indiqué le porte-parole, sans révéler le nom de la personne concernée.
Source : Le Nouvelliste

























