Si dans son allocution jeudi à la 80e Assemblée générale de l’ONU le coordonnateur du Conseil présidentiel a parlé d’avancées dans les préparatifs pour la réalisation des élections dans le pays, à aucun moment dans son discours Laurent Saint-Cyr n’a évoqué le projet de nouvelle Constitution et le référendum.
Si dans son allocution jeudi dernier à la 80e Assemblée générale de l’ONU le coordonnateur du Conseil présidentiel a parlé d’avancées dans les préparatifs pour la réalisation des élections dans le pays, à aucun moment dans son discours Laurent Saint-Cyr n’a évoqué le projet de nouvelle Constitution et le référendum.
La résolution autorisant la Force de suppression des gangs adoptée cette semaine au Conseil de sécurité de l’ONU évoque aussi la nécessité d’organiser des élections sans parler de la nouvelle Constitution.
Alors que le Comité de pilotage a remis la version finale de sa proposition de nouvelle Constitution au CPT depuis le 28 août, un mois après ni le Conseil présidentiel ni le gouvernement ne s’est prononcé officiellement sur le document.
« Nous n’avons aucune nouvelle sur ce que compte faire le CPT avec le texte final de la nouvelle Constitution », a indiqué au Nouvelliste un membre du Comité de pilotage. Il souligne qu’il revient au Conseil présidentiel de dire ce s’il décide de tenir ou non le référendum.
Les membres du Conseil présidentiel de transition évoquent de moins en moins ou pas du tout l’organisation de référendum dans leur prise de parole en public. Quand ils parlent des élections, ils se gardent d’en fixer la date. Dans son allocution jeudi dernier à la tribune des Nations unies, le coordonnateur du CPT a rappelé que la mise en place du Conseil a été appuyée par des partenaires internationaux et facilitée et il « dispose d’un agenda clair, au cœur duquel figure l’organisation d’élections libres et crédibles. »
« En dépit des multiples défis liés à la crise sécuritaire, le processus électoral pour lequel le CPT et le gouvernement font preuve d’une volonté politique réelle, connaît des avancées significatives. Le Conseil électoral provisoire a déjà identifié plus de 85 % des centres de vote, mobilisé plus de 70 % du personnel électoral, et un financement national de 65 millions de dollars est garanti », s’est félicité Laurent Saint-Cyr.
Cependant, le coordonnateur du CPT n’a avancé aucune date pour la réalisation de ces élections. Laurent Saint-Cyr n’a rien dit non plus sur la nouvelle Constitution.
Selon lui, le Conseil présidentiel « collabore étroitement avec la Mission multinationale d’appui à la sécurité, l’OEA, la CARICOM et le BINUH pour préparer des élections libres, transparentes et inclusives, reflétant la volonté souveraine du peuple haïtien et garantissant la participation pleine et effective des femmes, des jeunes, des personnes en situation de handicap, et des groupes marginalisés. »
La résolution autorisant le déploiement de la Force de suppression des gangs en Haïti adoptée cette semaine au Conseil de sécurité de l’ONU affirme que la nouvelle force va « soutenir la PNH, les Forces armées d’Haïti et les institutions nationales afin de garantir des conditions de sécurité propices à la tenue d’élections libres et équitables… »
Alors que depuis 18 mois le CPT n’a rien fait pour permettre la réalisation des élections au pays, à la 80eAssemblée générale de l’ONU, Monsieur Saint-Cyr a déclaré que « le peuple haïtien doit pouvoir choisir ses dirigeants. L’État veut organiser des élections crédibles. »
« Notre plus grand obstacle demeure le rétablissement de la sécurité.
L’appel urgent et solennel que nous venons, une fois de plus, de lancer pour résoudre la crise sécuritaire en Haïti ne doit pas rester lettre morte, ni se perdre dans des discours ou des promesses non tenues », a-t-il dit.
Source : Le Nouvelliste