Le père Jean Julien Ladouceur, curé de la paroisse Ste Claire de Petite Place Cazeau, directeur national de la Commission épiscopale pour l’éducation (CEEC), a été enlevé à Delmas 31.
L’Archevêque de Port-au-Prince, Monseigneur Max Leroy Mésidor, qui a confirmé la nouvelle au Nouvelliste souligne que le père a été enlevé en compagnie de trois de ses collaborateurs.
Le Révérend Père Jean Julien Ladouceur et ses collaborateurs Serfise Guillaume Charlot, Johanne Marcellus et Pierre Anddy Joseph ont été enlevés mercredi dernier à Delmas 31.
Le père Marc Henry Siméon, porte-parole de la Conférence épiscopale d’Haïti (CEH), a souligné au journal que les ravisseurs ont déjà contacté l’archevêché via le téléphone de père Jean Julien Ladouceur. Le père Siméon au moment de l’interview avec Le Nouvelliste n’était pas en mesure de préciser la rançon exigée par les ravisseurs.
Dans une note de l’archevêché de Port-au-Prince publiée vendredi soir à l’attention des prêtres, religieux, et religieuses, dont copie a été envoyée au Nouvelliste nous lisons : « Frères et sœurs dans le Christ et en humanité, C’est avec une profonde tristesse et une vive inquiétude que nous vous informons que le Révérend Père Jean Julien Ladouceur, curé de la paroisse Sainte-Claire de Petite Place Cazeau, a été enlevé le mercredi 23 octobre 2025, à Delmas, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule, en compagnie de trois autres personnes. Cet acte odieux s’ajoute à la longue liste des enlèvements qui touchent indistinctement prêtres, religieux, fidèles et citoyens de tous horizons. »
« Depuis plusieurs semaines, une recrudescence alarmante des cas d’enlèvements est observée, notamment dans la commune de Delmas, dans des quartiers que l’on comptait pourtant parmi les rares zones encore accessibles de la capitale. Ainsi, non seulement l’État demeure incapable de récupérer les territoires occupés par les gangs armés, mais encore il échoue à garantir un minimum de sécurité dans les zones où les gens tentent simplement de survivre. Une telle situation, devenue insoutenable, interroge gravement la responsabilité des autorités gouvernementales et policières, appelées à assurer la protection des vies humaines et la paix sociale », tance l’archevêché de Port-au-Prince.
« L’Archevêché dénonce avec fermeté cette spirale de violence et interpelle les autorités en rappelant que rien n’est plus urgent, dans le contexte actuel, que la sécurité et la paix. Chaque jour d’inaction accentue l’ampleur du drame, discrédite l’autorité publique et obscurcit la lumière fragile de l’espérance qui tient encore debout notre nation. »
Dans son rapport publié cette semaine, le Bureau intégré de l’ONU en Haïti (BINUH) a indiqué que du 1er juin au 31 août, les gangs ont enlevé 334 personnes, dont 69 femmes, 10 filles et 14 garçons, contre 328 enlèvements enregistrés au cours des trois mois précédents.
Intervenant jeudi matin sur Radio Magik9, la directrice exécutive de la Commission épiscopale Justice et paix (CE-JILAP) a dit constater une nette augmentation des cas de kidnapping dans le pays.
« Effectivement, nous avons l’impression que le kidnapping a connu une recrudescence. Nous avions l’impression que les enlèvements étaient arrêtés, mais en réalité, ce n’était pas le cas », a commenté Jocelyne Colas critiquant l’inaction des autorités pour contrer les groupes criminels.
Source : Le Nouvelliste

























