Haïti. Le sous-commissariat de Furcy incendié, inquiétudes pour le centre-ville de Kenscoff

Des bandits armés de la coalition criminelle « Viv ansanm » ont incendié le sous-commissariat de Furcy dans la nuit du 11 au 12 juillet 2025.

Un véhicule a été également incendié, alors que 2 policiers sont sortis blessés, selon le maire de la commune Masillon Jean qui s’est confié au Nouvelliste en début de soirée.

« La situation est vraiment compliquée. Les bandits ont mené une attaque de grande ampleur vendredi soir. En plus de Furcy, ils ont attaqué d’autres bases de la police notamment à Ka-Blain. Les policiers ont abandonné cette position », a déclaré M. Jean.

Un habitant de Kenscoff qui s’est confié au Nouvelliste a raconté le fil de cette attaque à Ka-Blain. « Selon lui, les policiers qui se trouvaient à l’école Soleil de Hollande ont été pris pour cible par des malfrats en début de soirée du vendredi 11 juillet. Les bandits avaient l’avantage puisqu’ils étaient dans un endroit surélevé. Les échanges de tirs ont duré plus de 5 heures. Finalement, les forces de l’ordre se sont désengagé. Tous les paysans ont fui la zone qui est désormais sous contrôles des bandits. Ces derniers ont incendié plusieurs véhicules », a-t-il raconté au Nouvelliste.

Pour le moment, soutient le maire Masillon Jean, plus de 75% de Kenscoff est aux mains des bandits. « La police ne contrôle que le Centre-ville, Viard, Lazontière, la section communale Grand Fond et le site de Teleco », a expliqué le maire.

« Tout peut arriver à n’importe quel moment. La peur gagne les habitants du centre ville », a-t-il poursuivi, dénonçant l’absence des soldats des FADH sur le terrain.

« Les bandits continuent d’occuper tous les endroits en hauteur qui leur permettent de dominer le centre-ville de Kenscoff. Seule le morne tranchant n’est pas encore occupé », affirme de son côté notre témoin qui rapporte que tous les paysans ont fui les localités.

Il y a quelques semaines, les autorités avaient annoncé la reprise de plusieurs localités aux mains des bandits. Ce week-end, Kenscoff est en train de vivre un retournement de situation fatal. Questionné sur les causes de ce scénario, Masillon Jean a pointé du doigt la stratégie des autorités policières.

« La police mène des opérations chaque 15 ou 22 jours. Cela donne du temps aux malfrats pour réfléchir et attaquer. L’armée n’aide pas à consolider les avancées réalisées par la PNH. Ce qui facilite le retour des criminels. Depuis plusieurs semaines, on n’entend plus parler des drones kamikazes », a-t-il déploré.

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