Pendant que les responsables politiques de tout bord ignorent dans quelle direction orienter le pays et peinent à respecter les engagements pris, la note de politique monétaire publiée par la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour le troisième trimestre de l’exercice fiscal 2024-2025, qui indique les grandes tendances de l’économie haïtienne, nous apprend qu’il y a encore plus de raisons de s’inquiéter.
Pendant que les responsables politiques de tout bord ignorent dans quelle direction orienter le pays et peinent à respecter les engagements pris, la note de politique monétaire publiée par la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour le troisième trimestre de l’exercice fiscal 2024-2025, qui indique les grandes tendances de l’économie haïtienne, nous apprend qu’il y a encore plus de raisons de s’inquiéter.
« Les données disponibles pour les neuf premiers mois de l’exercice montrent une aggravation du déficit commercial, résultant de l’effet combiné d’une baisse des exportations et d’un accroissement des importations.
Pour la période allant d’octobre 2024 à juin 2025, les exportations haïtiennes se sont contractées de 9,41 % en glissement annuel pour s’établir à 520,15 millions de dollars américains. Cette statistique ne fait que confirmer la tendance enclenchée depuis plusieurs années. Nous sommes loin des plus de 1 milliard de dollars d’exportations d’avant la crise sécuritaire.
Les importations qui alimentent le commerce se sont chiffrées à 3 milliards 478 millions de dollars américains inscrivant un accroissement de 10,11 %.
Ainsi, le solde déficitaire de la balance commerciale s’est détérioré de 14,5 % au cours de la période susmentionnée », selon cette note.
La seule soupape du pays est constituée par les transferts privés reçus de l’étranger, l’argent de la diaspora, pour l’appeler par son nom.
En dépit des exportations qui fondent comme beurre au soleil et des importations qui augmentent, le pays résiste car les transferts ont augmenté de 22,10 % sur la période allant d’octobre 2024 à juin 2025 par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Les transferts reçus totalisent 3 milliards 308 millions de dollars américains au 30 juin 2025, selon les informations disponibles dans la note de politique monétaire du troisième trimestre de la BRH.
La diaspora paie une bonne partie de la facture de chaque famille haïtienne. Directement ou indirectement.
L’État haïtien de son côté doit se réjouir de l’augmentation des importations car ce sont les recettes captées par les douanes haïtiennes qui alimentent principalement le trésor public.
Haïti, ces dernières années, continue de s’ecarter de tous les schémas pouvant conduire à la croissance, au développement et au mieux-être de sa population. La machine pourra tenir encore, mais la tendance ne va pas s’inverser.
Nous produisons de moins en moins, exportons de moins en moins, travaillons de moins en moins et nous tendons la facture de nos turpitudes politiques et économiques à la diaspora, seulement à la diaspora. Ce n’est pas soutenable.
Source : Le Nouvelliste