Au moins cinq personnes dont trois policiers de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO) ont été tuées à Liancourt, dans l’après-midi du mardi 22 juillet 2025, par les bandits du gang Gran grif de Savien.
Au moins cinq personnes dont trois policiers de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO) ont été tuées à Liancourt, dans l’après-midi du mardi 22 juillet 2025, par les bandits du gang Gran grif de Savien.
Les victimes se trouvaient à l’intérieur d’un blindé de la police nationale d’Haïti (PNH), qui patrouillait certaines zones de la commune. Tombé dans un piège tendu par les bandits, le blindé, encerclé, attaqué et incendié, devenait insupportable pour les quatre policiers et les deux autres personnes qui s’y trouvaient. « Seul le chauffeur a pu s’échapper », selon des policiers en difficulté au commissariat de Liancourt.
Plusieurs vidéos réalisées et diffusées par les auteurs de la tragédie montrent le chef de la bande criminelle Lucson Elan et ses hommes célèbrant ce qu’ils considèrent comme « une belle victoire. »
« Sur tous les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, des appels à l’aide et des demandes de renforts ont été lancés depuis plusieurs jours aux autorités supérieures, qui n’ont rien fait », ont déploré des agents de l’UDMO, qui témoignent des attaques armées subies de temps en temps.
Commissaire principal de l’arrondissement de Saint-Marc, Jean Jude Chéry, regrettant les faits, a déclaré au journal que « les forces de l’ordre se sont engagés sur tous les fronts nuit et jour. » L’éternel énigme, ajoute-t-il, « c’est de savoir où et quand les gangs terroristes vont frapper, puisqu’ils deviennent de plus en plus nombreux, agressifs et actifs. »
Le nouveau drame de policiers assassinés et humiliés à Liancourt fait penser aux événements catastrophiques du mercredi 25 janvier 2023 quand six policiers de la même unité spécialisée furent tués et déshonorés à Liancourt.
Un vif sentiment d’indignation traverse la population de l’Artibonite. Le département est en ébullition. Les directeurs d’opinion tentent de calmer les auditeurs, mais la tendance populaire vise la fermeture de tous les bureaux administratifs de l’État.
Source : Le Nouvelliste
