Dans un communiqué publié le 7 septembre, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) dit prendre note avec grand intérêt et anticipation du récent dépôt d’un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies par les États-Unis et le Panama, concernant une assistance sécuritaire supplémentaire demandée par Haïti et recommandée par le secrétaire général de l’ONU.
Dans un communiqué publié le 7 septembre dernier, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) dit prendre note avec grand intérêt et anticipation du récent dépôt d’un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies par les États-Unis et le Panama, concernant une assistance sécuritaire supplémentaire demandée par Haïti et recommandée par le secrétaire général de l’ONU.
Cette initiative, soutient l’organisation régionale, intervient à un moment critique dans la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti, marquée par une recrudescence des assassinats, des enlèvements, des violences basées sur le genre, la perte de territoires et le déplacement massif de personnes aux mains des gangs armés.
« Le projet de résolution approuve les recommandations du secrétaire général des Nations unies, validées par le gouvernement haïtien, concernant le déploiement d’une force de sécurité renforcée en Haïti et le soutien logistique et opérationnel de l’ONU via un Bureau de soutien des Nations unies en Haïti. Le projet autorise également la transition de la MSS vers ce qui sera appelé une « force de suppression des gangs (GSF) » avec un plafond de 5 500 agents et un mandat robuste, ainsi que la création d’un Bureau de soutien de l’ONU en Haïti pour appuyer la GSF. Le financement du personnel de la GSF sera assuré par des sources volontaires, tandis que celui du Bureau de soutien proviendra des contributions des États membres de l’ONU. Le projet prend également note de la récente feuille de route pour la stabilité et la paix en Haïti de l’Organisation des États américains (OEA), en soutien aux efforts dirigés par les Haïtiens, et de la possibilité pour cette organisation de fournir un paquet de soutien logistique à la GSF », fait remarquer le communiqué.
Dans la foulée, la Caricom appelle les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier les membres permanents, à prendre en considération les conditions désespérées et précaires dans lesquelles se trouvent Haïti et son peuple.
« Le peuple haïtien souffre depuis bien trop longtemps. L’adoption de ce projet de résolution apportera une lueur d’espoir et la promesse d’un soulagement à un peuple qui, comme l’a observé le secrétaire général de l’ONU lors des récentes consultations du Conseil sur Haïti, « traverse une tempête parfaite de souffrances », soutient le communiqué.
Jeudi 28 août 2025, les États-Unis et le Panama ont proposé de remplacer l’actuelle MMAS dirigée par le Kenya par une force plus agressive baptisée « Force de répression des gangs ». Cette force, selon la proposition soumise aux États membres du Conseil de sécurité, aura un nouveau mandat, davantage de policiers et une autonomie élargie vis-à-vis de la Police nationale haïtienne (PNH).
La nouvelle mission aurait un plafond de 5 500 agents en uniforme et 50 civils. Les salaires des troupes continueraient d’être financés par des contributions volontaires à l’ONU, mais le soutien logistique serait assuré par un nouveau Bureau d’appui des Nations unies en Haïti, selon le projet de résolution que les États-Unis et le Panama ont commencé à faire circuler.
Source : Le Nouvelliste
Lien : https://lenouvelliste.com/article/259696/la-caricom-soutient-la-transformation-de-la-mmas-en-une-force-de-suppression-des-gangs#google_vignette