Littérature. Festival écritures des Amériques : la sélection 2025

Présidé par Raphaël Confiant, le jury du Prix des Amériques insulaires devra choisir le (ou la) lauréat.e parmi ces trois finalistes : Terre Noire, de Rita Carelli, La solitude des notes bleues, de Katia Dansoko Touré, et La Danse et l’Incendie, de Daniel Saldaña Paris.

Programmée du 24 au 29 novembre, en Guadeloupe et dans les îles du Nord, l’édition 2025 du Festival écritures des Amériquesavait retenu dix ouvrages de différents horizons, mais avec « une capacité de susciter le goût des mots et des histoires qui disent le monde ».

Parmi ces ouvrages, le jury devra décerner le Prix des Amériques insulaires à l’un.e de ces trois finalistes :

  • Terre Noire, de Rita Carelli (éditions Métailié)
  • La solitude des notes bleues, de KatiaDansoko Touré (éditions JC Lattès)
  • La Danse et l’Incendie, deDaniel Saldaña Paris (éditions Métailié)

Fin du suspense, le 29 novembre au Gosier

Créé en 2000 par Maryse Condé et Amédée Huyghues Despointes, ce Prix récompense des ouvrages témoins de la créativité romanesque du bassin caribéen et de l’Amérique littéraire, de la vitalité de ces régions comme terres d’inspiration, de déploiement de l’imaginaire.

Raphaël Confiant, écrivain, président du jury.

Pour cette édition anniversaire du Festival écritures des Amériques, le jury, présidé par l’écrivain Raphaël Confiant, sera composé de :

  • Sandra Araminthe, professeure agrégée de lettres modernes
  • Miguel Bonnefoy, écrivain
  • Nicolas Carreau, écrivain journaliste
  • Gilda Gonfier, écrivaine
  • Muriel Urtiaga, animatrice d’un club de lecture
  • Marie-Alice Mouchart, professeure agrégée de lettres modernes.

Ils auront la tâche de départager les trois oeuvres finalistes pour désigner le ou la lauréate. La cérémonie de remise du Prix des Amériques insulaires se déroulera, samedi 29 novembre à 19 heures, à la Résidence Départementale (Le Gosier), à l’occasion de la soirée de clôture du Festival écritures des Amériques.

Pour aller plus loin…

Rita Carelli

Originaire de São Paulo, réalisatrice de cinéma et actrice, Rita Carelli a étudié les lettres et le théâtre à Paris. Plume du dirigeant indien, Ailton Krenak et auteur de livres pour la jeunesse sur l’Amazonie, Rita Carelli entretient un lien profond avec ce territoire d’Amérique du Sud. Son premier roman, traduit en français par Marine Duval, Terre noire parait en 2024 aux éditions Métailié et reçoit l’année suivante le Prix Caméléon qui récompense l’auteur et le traducteur d’un roman étranger.

Dans ce roman d’apprentissage en forme d’initiation à la nature et à la cosmogonie indienne, Anna découvre fascinée la mythologie, les rites d’initiation traditionnels des indiens et se confronte à une vision du monde radicalement différente qui changera totalement son regard et le nôtre.

Les membres du jury du Prix des Amériques insulaires ont aimé ce roman aussi poétique que percutant, entre quête identitaire, rites ancestraux et urgence écologique.

Katia Dansoko Touré

Journaliste à Libération, Katia Dansoko Touré vit à Paris. Au cours de ses 12 années de carrière, elle s’est notamment attachée à traiter les questions socioculturelles relatives au continent africain mais aussi aux Antilles françaises ainsi qu’à leurs diasporas. Ses collaborations avec des médias (L’Obs, Slate Afrique, Jeune Afrique, Les Inrocks, FranceAntilles Guadeloupe, Radio Nova, TSF Jazz)l’ont menée au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Guadeloupe, en Martinique ou en Dominique. Passionnée par la musique, elle publie, en février 2025, chez JC Lattès, son premier roman La solitude des notes bleues dont le titre renvoie au blues et au jazz suit l’itinéraire géographique et mental en mouvement de la narratrice de la prime enfance à l’aube de la trentaine.

Les membres du jury du Prix des Amériques insulaires ont aimé dans ce roman la reconstruction intime et géographique de la narratrice où la musique est un personnage central : la note bleue qui renvoie au blues et au jazz est plurielle comme les identités de l’héroïne.

Daniel Saldaña Paris

Romancier, essayiste, poète et également éditeur, Daniel Saldaña Paris, originaire du Mexique, a vécu un temps en Espagne et au Canada. Sélectionné par le Hay Festival parmi les 20 meilleurs écrivains de moins de 40 ans, sa bibliographie traduite en français et publiée chez Métailié, dont La Danse et l’Incendie (El baile y el incendio).

Dans l’atmosphère étouffante de Cuernavaca, la ville d’Au-dessous du volcan, de Malcolm Lowry, encerclée par des incendies, Natalia prépare une chorégraphie inspirée des danses des sorcières et des épidémies de danse frénétique du Moyen Âge. Quand Natalia retrouve Erre et Lapin, deux de ses amis de l’adolescence, l’amitié, le désir, leurs envies créatives et la complexité du passé commun vont bouleverser leur quotidien.

Les membres du jury du Prix des Amériques insulaires ont aimé l’écriture dense et incandescente de ce roman audacieux et intrigant qui joue avec le mythe et la réalité d’une ville qui pousse ses habitants vers la sortie.

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