Marie-Galante. Les 120 salariés de l’APAEI suspendus à la décision du Tribunal

Lundi 11 août, le Tribunal devrait se prononcer sur l’avenir de l’APAEI (Association de Parents et d’Amis de l’Enfance Inadaptés) et de ses 120 salariés.

Au cours d’une conférence de presse commune, l’UTAS-UGTG et la FSAS CGTG ont alerté sur la situation ambiguë et l’avenir incertain des 120 salariés de l’APAEI, à Marie-Galante.

Liquidée le 24 février 2025, l’APAEI, gestionnaire de trois établissements et services médico-sociaux, a maintenu son activité médico-sociale dans l’attente d’une offre de reprise.

Le Tribunal devrait faire connaître sa décision sur les deux propositions de reprise. OVE (Œuvre des Villages d’Enfants) Caraïbes et ALEFPA. Les associations, implantées pour l’une, en Martinique, et l’autre dans l’Hexagone, mais avec des activités dans la Caraïbe, s’engagent à reprendre les trois établissements et services médico-sociaux.

OVE Caraïbes propose :

Sabine Caneval (UTAS/UGTG).
  • la reprise de 103 salariés sur 120, soit 17 licenciements
  • le maintien de l’ancienneté, de la qualification et de la classification professionnelle
  • la reprise des droits à congés payés
  • le maintien du lien de travail principal
  • la reprise des contrats de location et des conventions de mise à dispositions des locaux pour l’exploitation des sites commerciaux concernés (les gites hôteliers, le restaurant le Jéricho, l’atelier d’agro-transformation…).
  • une offre de cession à 534.737 euros.

L’autre candidat, ALEFPA envisage :

  • la reprise de 73 salariés, sur 120, soit 47 licenciements
  • le maintien des droits et avantages acquis antérieurement à la date de cession
  • la reprise des baux, conventions d’agréments et de mise à disposition des locaux, ainsi que des contrats de fourniture, de biens et de services et des contrats de location de matériels
  • une offre de cession de 645.000 euros.

« Une offre plus humaine, pertinente et proche de nos réalités »

Raïssa Dorente (FSAS CGTG).

La proposition d’OVE Caraïbes, qui a rencontré les salariés à Marie-Galante, dès le 16 juillet, est jugée « plus humaine, plus pertinente et plus proche de nos réalités », selon Sabine Caneval et Raïssa Dorante. Ce dossier aurait recueilli un avis favorable – purement consultatif – des membres du CSE « à l’unanimité », avant un revirement de situation, le 31 juillet…

« Nous refusons qu’on balaie nos alertes d’un revers de main, proteste Raïssa Dorante. Avant la liquidation, les structures gérées par l’APAEI souffraient de nombreux maux, notamment des retards de salaire de plusieurs mois. Comment reconstruire avec les mêmes personnes ? »

Conscients que la décision finale ne leur appartient pas, salariés et syndicats veulent malgré tout se faire entendre.

« Nous travaillerons avec le candidat qui sera désigné, assure Jean-Luc Bordelais, secrétaire général de l’UTAS-UGTG. Mais, nous interpellons sur les emplois de pères et mères de famille qui sont en jeu. Nous défendons les droits des salariés et l’emploi, surtout à Marie-Galante où la situation est compliquée. Il faut que chacun prenne ses responsabilités dans ce dossier où, d’un côté l’ALEFPA compte licencier 47 salariés et, de l’autre côté, OVE Caraïbes, qui a fourni un dossier complet, reprend 103 salariés sur un total de 120, avec des acquis sociaux pratiquement similaires à ceux qu’avaient les salariés avant la liquidation. »

Cécilia Larney

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​