Martinique. Le nombre de diagnostics du sida se stabilise

Environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2024. Ce nombre semble se stabiliser après l’augmentation observée entre 2020 et 2023.

Le nombre de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale continue d’augmenter. En 2024, il est estimé à 8,5 millions. En Martinique, les sérologies réalisées sans ordonnance et sans avance de frais représentent 20 % de l’ensemble des sérologies réalisées en 2024. Depuis son élargissement aux IST (Infections sexuellement transmissibles) en septembre 2024, le nombre mensuel de jeunes de moins de 25 ans testés pour le VIH via ce dispositif a doublé.

Environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2024. Ce nombre semble se stabiliser après l’augmentation observée entre 2020 et 2023.

Plus de la moitié (56 %) des personnes découvrant leur séropositivité en 2024 étaient nées à l’étranger. Parmi elles, 43 % ont été contaminées après leur arrivée en France. Comme pour l’ensemble des découvertes de séropositivité, l’évolution des découvertes chez les personnes nées à l’étranger est marquée par une diminution en 2020 suivie d’une reprise de l’augmentation jusqu’en 2023.

La contamination plus fréquente chez les hétérosexuels

Les modes de contamination les plus fréquents chez les personnes diagnostiquées en 2024 étaient les rapports hétérosexuels (53 %) suivis des rapports sexuels entre hommes (42 %). Les personnes trans contaminées par des rapports sexuels représentaient 2 % des découvertes et les usagers de drogues injectables (UDI), 1 %. Les contaminations mère-enfant (1%) concernaient en majorité des enfants nés en Afrique subsaharienne.

Chez les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), la stabilisation du nombre de découvertes depuis 2022 marque une rupture avec les tendances observées précédemment, avec une diminution régulière chez les HSH nés en France et une augmentation chez ceux nés à l’étranger.

L’épidémie reste marquée par une situation particulièrement préoccupante en Guyane, et dans une moindre mesure à Mayotte, aux Antilles et en Île-de-France.

En 2024, 43 % des infections à VIH ont été découvertes à un stade tardif, dont 27 % au stade avancé. Cette proportion, bien qu’en diminution depuis 2020, caractérise particulièrement les opportunités manquées de dépistage et de mise sous traitement.

Pour aller plus loin…

Les progrès dans la lutte contre l’infection à VIH en France sont nombreux. 94 % des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) étaient diagnostiquées, parmi elles 96% étaient sous traitement antirétroviral, avec une charge virale indétectable (au seuil de 200/mm3) pour 97 % d’entre elles. Toutefois, l’incidence des contaminations par le VIH ne diminue plus et s’est stabilisée à 3 400 cas depuis 2023.

Le nombre de personnes vivant avec le VIH non encore diagnostiquées est estimé à environ 9 700 en 2024, malgré une diminution par rapport à 2023. Selon Santé publique France, ces indicateurs soulignent la nécessité de poursuivre les efforts pour mieux répondre aux besoins des populations et des territoires les plus exposés, « en déclinant les mesures de prévention combinée selon une approche d’universalisme proportionné, afin d’atteindre l’objectif d’élimination de l’infection par le VIH fixé par la stratégie nationale de santé sexuelle ».

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