Francis Carole, leader du Parti pour la libération de la Martinique (PALIMA), réagit après le triple meurtre de Fort-de-France, hier matin.
« C’est avec un sentiment d’effroi que nous avons appris le meurtre, ce dimanche 11 mai, à Fort-de-France, de trois jeunes Martiniquais. La nature des armes à feu utilisées et le nombre de balles tirées reflètent la volonté impitoyable de tuer.
Nous présentons aux familles et aux proches des victimes nos sincères condoléances.
Les Foyalais.es et l’ensemble de la population martiniquaise sont légitimement atterrés par un climat d’extrême violence qui a déjà entraîné 25 morts en 2023, 24 en 2024 et déjà 12 en 2025.
Depuis les années 90, la Martinique est devenue une plate-forme de stockage et de transit de la cocaïne vers la France et l’Europe, sans que les autorités compétentes se soient données les moyens de lutter efficacement contre ce phénomène.
La défaillance politique est aussi à ce niveau.
L’impasse économique de notre pays, l’absence de perspectives pour notre jeunesse, une société coloniale qui tourne en rond, tous ces facteurs ont constitué un terreau fertile pour toutes sortes de dérives.
Notre situation insulaire ne suffit pas à expliquer la porosité de nos frontières et encore moins la facilité avec laquelle les réseaux de trafics de drogue et d’armes sévissent, en toute impunité, dans notre pays, semant la mort et l’insécurité.
La Martinique continuera de s’enfoncer dans ce mal existentiel tant que les réseaux de trafics de drogue et d’armes ne seront pas irrémédiablement brisés et que, parallèlement, nous ne répondrons pas aux aspirations de notre jeunesse et de notre peuple à une vie plus digne.
Chacun, chaque institution, à son niveau, devra prendre ses responsabilités pour que cesse enfin cette plongée dans l’abîme qui n’a que trop duré.
Nous appelons les Martiniquais.es à faire front commun contre ces crimes et le narco-trafic qui menacent les fondements mêmes et le futur de la société martiniquaise. »
Pour le PALIMA
Francis CAROLE
