Musique. Arnaud Dolmen : « Ce succès, je le dois au tambour ! »

Après une première Victoire du Jazz, en 2022, dans la catégorie Révélation, le batteur guadeloupéen, Arnaud Dolmen, a inscrit définitivement son nom parmi les instrumentistes de référence de la scène française du jazz, en remportant le trophée de l’Artiste instrumental.

Une nouvelle récompense qui s’accompagne d’un agenda de rentrée bien chargé avec des prestations en quartet, en trio, en duo… dans l’Hexagone, en Europe, puis au Canada et aux Etats-Unis dès 2026.

Après votre deuxième trophée aux Victoires du Jazz, début septembre, votre actualité sera marquée en octobre par la sortie d’un nouvel album ? Parlez-nous en !

Arnaud Dolmen, batteur, compositeur, producteur : Le 17 octobre, le trio que j’ai composé avec Grégory Privat, au piano acoustique, et Laurent Coulondre, à l’orgue Hammond, sortira The Getdown. C’est un album 100 % instrumental. On reste toujours dans le jazz, mais avec plus de groove. The Getdown, c’est vraiment la fête !

… et l’histoire d’une rencontre ?

Laurent, Grégory et moi, on se connaît depuis un moment. Nous étions sélectionnés tous les trois, en 2023, pour le prix Django Reinhardt. Nous avions joué tous les trois sur scène d’où l’idée de ce projet.

Ce nouvel album qui sera présenté, du 16 au 18 octobre, au Duc des Lombards (Paris) viendra s’ajouter à vos autres projets personnels et aux sollicitations en tant que sideman ?

Oui ! Je me produis toujours avec Poets of Forest, un autre trio que j’ai formé avec Michel Alibo (contrebasse), et Jowee Omicil (flûte, saxophone, clarinette). J’ai aussi des prestations à venir avec mon quartet Adjusting, avec mon duo batterie/piano, avec Leonardo Montana et, mon groupe, Vitygroove.

En tant que sideman, je joue toujours avec Mario Canonge en trio, avec David Linx… Je vais entamer, à partir de mi-octobre, une tournée européenne avec Maria Grand, une saxophoniste suisse basée aux Etats-Unis.

Arnaud Dolmen à la direction d’orchestre au Festival Jazz sous les pommiers, à Coutances.

Cette hyperactivité, c’est la « rançon » de la gloire ?

Oui ! Cela aide pour les concerts, pour la notoriété. Grâce à ces récompenses, beaucoup d’artistes découvrent ma musique, m’appellent…

J’ai joué à Londres, cette année, au Sénégal… L’année prochaine, nous aurons une tournée à Montréal avec le duo, on va jouer aux Etats-Unis, en janvier 2026…

Une deuxième Victoire du Jazz, après celle de 2022. On s’y habitue ?

Cela fait vraiment plaisir surtout que cette deuxième Victoire du jazz, je la savoure particulièrement parce que cette année, j’ai fait beaucoup de belles choses. J’ai toujours fait des choses qui me plaisent, mais particulièrement cette année, au-delà d’être sur scène, j’étais beaucoup dans la transmission.

Au Conservatoire supérieur de Paris, une masterclass de trois jours autour du gwoka : pour moi, c’était incroyable ! Puis, il y a eu ce travail de création à Coutances avec l’orchestre : c’était totalement inédit avec en plus un thème autour du carnaval, à l’occasion d’un festival aussi prestigieux que Jazz sous les pommiers, avec 200 musiciens et musiciennes d’âges et de niveaux différents et qui ne connaissaient pas du tout cette culture. Pour moi, c’était vraiment très, très, très fort !

Cette année, en mai, il y a aussi eu mon départ au Sénégal avec mon quartet. C’était ma première fois au Sénégal, en plus, au festival de Saint-Louis ! C’était incroyable.

Un deuxième trophée que vous avez dédié à la Guadeloupe et au monde du gwoka…

C’est très important. Même si on ne la voit pas, j’ai autour de moi une équipe formidable. Et, je n’oublie pas que c’est grâce au tambour, à notre culture, que j’en suis là aujourd’hui ! Je mène mes expériences dans l’Hexagone, mais si le tambour existe toujours, c’est grâce aux « tanbouyés » de Guadeloupe. Je les remercie de participer à la vie de cette musique !

Entretien : Cécilia Larney

Revivez la cérémonie des Victoires du Jazz 2025, lundi 22 septembre, à 21 h 55 sur France 4

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