Les résultats du baromètre politique Ipsos bva / CESI Ecole d’ingénieurs pour La Tribune Dimanche, réalisé du 6 au 7 novembre 2025, marquent un désaveu de la politique du président de la République et du gouvernement, un souhait de renouvellement radical de la classe politique à la tête du pays, Jordan Bardella et Marine Le Pen étant les favoris pour la prochaine présidentielle. Enfin, 73% des Français se déclarent inquiets face au risque d’attentats terroristes à l’approche du 13 novembre, date anniversaire d’une série d’attentats islamistes, dont celui du Bataclan (90 morts).
Les Français continuent de mettre le pouvoir d’achat en haut de leurs priorités (49%, -1 point par rapport à octobre 2025), devant l’avenir du système social (44%, stable), le niveau de la délinquance (34%, +3 points) et le niveau de l’immigration (30%, +2 points).
- Une cote de popularité stable pour l’exécutif
Dans le contexte d’incertitude autour du vote du budget, la cote de popularité d’Emmanuel Macron demeure stable, avec 19% d’opinions favorables et 77% d’opinions défavorables. Si la cote du président de la République progresse auprès des sympathisants de gauche, elle recule légèrement auprès de ceux du bloc central.
Sébastien Lecornu enregistre quant à lui une légère baisse de sa cote de popularité, qui se situe à 25% d’opinions favorables (-2 points) et 60% d’opinions défavorables (+5 points). Le Premier ministre conserve une cote de popularité importante chez les sympathisants du bloc central (75%) mais aussi, dans une moindre mesure, auprès de ceux des Républicains et de l’UDI (44%).
- Baromètre des successeurs d’Emmanuel Macron en 2027, Jordan Bardella en tête
Parmi les différentes personnalités politiques, c’est Jordan Bardella, déjà en tête le mois précédent, qui arrive à la première place des personnalités dont l’élection à la présidence de la République susciterait le plus de satisfaction. 37% des Français seraient satisfaits si le président du RN était élu, une proportion en hausse de 4 points en 1 mois.
Dans le même temps, 46% des Français seraient mécontents, une proportion relativement stable (-1 point). Jordan Bardella bénéficie d’un haut niveau chez les sympathisants RN (91%) mais aussi, dans une moindre mesure, chez ceux des Républicains et de l’UDI (44%).
Marine Le Pen se situe à la deuxième place, avec 33% des Français (stable) qui seraient satisfaits si elle devenait présidente de la République en 2027. Elle se place devant Edouard Philippe qui remonte à la troisième place (24%, +2 points), Gérald Darmanin (22%, +3 points), Bruno Retailleau (21%, +1 point) et Gabriel Attal (21%, +2 points).
A gauche, c’est François Hollande qui se situe au niveau le plus haut, avec 17% de Français satisfaits s’il devenait président de la République, devant Raphael Glucksmann, François Ruffin et Fabien Roussel (15% chacun).
Si l’ancien président de la République est donc la personnalité de gauche avec le niveau de satisfaction le plus haut, il susciterait le mécontentement d’une partie importante des Français en cas de retour à l’Elysée (58%).
- 10 ans après les attentats de Paris, les Français sont toujours inquiets du terrorisme
Alors que la France s’apprête à commémorer les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, 73% des Français se déclarent inquiets face au risque d’attentats terroristes. Une inquiétude particulièrement forte chez les sympathisants LR-UDI (77%) et RN (88%).
Face à ce risque, les Français se montrent partagés sur la capacité des pouvoirs publics à les protéger. 54% des Français estiment que les pouvoirs publics les protègent bien face à la menace terroriste contre 46% qui estiment l’inverse.
Si les sympathisants du bloc central sont particulièrement positifs (86% estiment que les pouvoirs publics protègent bien), ceux du RN se montrent beaucoup plus critiques (66% d’entre eux estiment que les pouvoirs publics protègent mal les Français face à la menace terroriste).
Cette perception du risque terroriste a lieu 10 ans après les attentats de novembre 2015 à Paris, qui ont marqué les Français. 34% déclarent ainsi qu’ils ont été marqués profondément, 41% beaucoup et 20% un peu. Seuls 5% des Français déclarent ne pas avoir été marqués.
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