PAR BÉATRICE BELLAY*
Je serai du 9 au 11 juin à Nice pour la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), qui s’est ouverte jeudi 5 juin, sur le thème « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ».
Cette conférence représente une étape cruciale pour renforcer l’engagement de la communauté internationale en faveur de la préservation, de la restauration et de la valorisation durable de la biodiversité marine.
La France est la deuxième puissance maritime mondiale, grâce aux Pays des océans dits d’Outre-mer. En conséquence, nous avons notre mot à dire.
En Martinique, il y a l’impérieuse nécessité à agir contre les sargasses. De surcroit, notre île est à l’avant-garde des bouleversements climatiques globaux et fait face à la montée des eaux, à l’érosion côtière, à l’acidification des océans et à la raréfaction des ressources halieutiques.
Ces phénomènes imposent l’élaboration d’une stratégie maritime adaptée à nos réalités.
Je souhaite être proactive et utile, car il est impératif pour nos territoires de prévenir les changements, de bénéficier des savoirs scientifiques et des expertises techniques afin d’adapter les politiques publiques au bénéfice de notre île et, surtout, de notre population. L’urgence nous interdit d’attendre.
Les Socialistes de l’Assemblée nationale ont constitué un groupe de travail qui a élaboré une feuille de route, articulée autour de quatre priorités :
- Adapter nos territoires côtiers aux réalités climatiques ;
- Préserver les ressources halieutiques et la biodiversité ;
- Accélérer la transition vers une économie bleue décarbonée;
- Investir dans la recherche et la formation maritime.
Nous avons porté ces priorités auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et de la ministre de la Transition écologique et de la Mer, Agnès Pannier-Runacher.
Elles constituent notre feuille de route et un plan d’actions à mettre en œuvre par la France.
*Députée de la Martinique