Parrain de la 11e édition de l’opération Partir en livre en Guadeloupe, le Marie-Galantais Alex Godard, auteur de plusieurs albums jeunesse et illustrateur, sera en dédicace, mercredi 9 juillet, à la Boutique de la presse (Baie-Mahault).
Comment s’est faite votre rencontre avec le monde de l’illustration ?
Alex Godard, auteur-illustrateur : J’ai grandi à Marie-Galante et comme beaucoup d’enfants, j’aimais dessiner. J’ai fait toute ma scolarité avec cette idée. Je ne savais pas ce qu’était l’illustration, mais je savais que je voulais dessiner ! Au lycée, à Baimbridge, j’ai suivi la filière Arts plastiques, puis j’ai intégré une école d’illustration (BD, dessins animés…) à Lyon.
À chaque étape, du lycée aux études supérieures, vous avez été conforté dans votre choix ?
J’ai, à chaque fois, rencontré les bonnes personnes qui m’ont encouragé. Même quand on a envie de renoncer, j’ai eu des profs en illustration qui m’ont bien fait comprendre que le temps de débuter dans la profession pourrait être long… et c’est ce qui s’est passé. Quand on a quitté l’école, nous avons tous pris notre Pressbook pour le présenter à Paris. Cela a mis du temps avant qu’un éditeur accepte de nous laisser illustrer un texte : à l’époque, je n’écrivais pas. Et, un jour, à ma grande surprise, on a pensé à moi pour illustrer un texte et j’ai débuté !
Vous évoluez en tant que professionnel de l’illustration depuis 1990. Comment faites-vous vivre les textes que vous recevez ou que vous écrivez ?
C’est avant tout un travail de création qui se fait en respectant le travail de l’auteur. Quand un auteur ou un éditeur me fait confiance, je ne cherche pas à faire plaisir, mais à donner le meilleur, et ça, l’auteur le ressent. Quand l’auteur parle d’un personnage avec des chaussures rouges, l’illustrateur doit apporter autre chose que des chaussures rouges dans sa création.



Plusieurs de vos albums ont été édités par Albin Michel, quelles sont les qualités pour réussir dans l’illustration ?
Il faut être persévérant. Le talent ne suffit. Sans la persévérance, on ne tiendra pas longtemps. On peut s’entendre dire « non » plusieurs fois : ça fait mal, mais il faut continuer à proposer.
Comment cultivez-vous votre inspiration ?
À Marie-Galante, mes grands-parents avaient toujours beaucoup d’histoires à raconter. L’univers du conte est un bon terreau, de même que les voyages, la rencontre avec des gens de différents pays… Quand je pars avec mon carnet de croquis, il y a toujours quelqu’un qui s’arrête pour discuter. Ce qui me sera raconté va me nourrir. Et, surtout, si on veut dessiner, il faut lire !
Les Animaux et nous, thème de la 11e édition de Partir en livre vous inspire…

Oui ! En voyant le thème, j’ai réalisé que dans la plupart de mes albums, il y a des animaux. Le Lamantin qu’on a essayé de réintroduire en Guadeloupe et dont ma grand-mère me parlait, j’ai pu l’observer dans la mangrove. Dans les contes traditionnels, il y a le fameux « Agoulou granfal » qui m’a inspiré pour un album. Et, il y a les animaux que j’ai illustrés à partir du texte de Michel Piquemal, L’éléphante qui cherchait la pluie. Il y a d’autres histoires avec des hippopotames… J’ai aussi un livre dont l’histoire se déroule à Lyon, mais avec une girafe comme personnage principal !
Quelle sera votre actualité après votre séjour en Guadeloupe ?
Je repartirai pour un livre à terminer avec les éditions Jasor sur le professeur Hyacinthe Bastaraud, également Marie-Galantais ! Habituellement, j’utilise les techniques traditionnelles, notamment le pastel, mais cette fois, j’ai choisi de travailler sur une tablette graphique et je préfère avoir tout mon matériel sous la main !
J’aimerais revenir en Guadeloupe pour rencontrer les écoles plus longuement. J’aimerais inciter les jeunes à s’orienter vers l’illustration. Aux Antilles, nous avons un univers qui s’y prête : nous avons beaucoup de choses à raconter et l’illustration est un métier de communication, entre l’écrit, les arts graphiques… le champ des possibles est illimité.
Propos recueillis par Cécilia Larney
Rencontres avec Alex Godard

- Mardi 8 juillet, 10 heures,médiathèque Roger Toumson, Lacroix, Les Abymes, Lacroix. Ateliers 6-11 ans(inscriptions à la bibliothèque).
- Mercredi 9 juillet, 10 heures, bibliothèque de Baillif.
- Mercredi 9 juillet, de 15 à 18 heures. En signature à la Boutique de la presse de Jardivillage (Baie-Mahault), Tél. 05 90 26 88 00.
- Jeudi 10 juillet, 10 heures, médiathèque Ernest Pépin, Lamentin.
- Vendredi 11 juillet, 9 h 30,plage du 3e pont, Marie-Galante, Grand-Bourg.
- Samedi 12 juillet, 10 heures, Palais des sports, Le Gosier.
Partir en livre dans les communes

- Mardi 8 juillet : Les Abymes, médiathèque Roger-Toumson, de 10 à 12 heures.
- Mercredi 9 juillet : Baillif, parking de la MTC2S (bibliothèque), de 9 à 14 heures. Le Moule, Grands-Fonds, plage des Dauphins, médiathèque, de 8 à 11 heures.
- Jeudi 10 juillet : Terre-de-Bas, place de la mairie, de 8 à 14 heures.
- Vendredi 11 juillet : Terre-de-Haut, esplanade du bourg, de 8 à 14 heures. Grand-Bourg, plage du 3e pont, de 9 à 13 heures. Les Abymes, médiathèque Roger-Toumson, à partir de 9 heures.
- Samedi 12 juillet : Le Gosier, palais des sports, de 9 à 17 heures.
- Mardi 15 juillet : Gourbeyre, parking chemin de Palmiste, de 8 à 11 h 30.
- Mardi 15 et mercredi 16 juillet : Gourbeyre, espace Archives départementales, Bisdary, de 9 à 12 heures.
- Mercredi 16 juillet : Bouillante, habitation d’Huy, de 9 à 17 heures. Sainte-Anne, Ffrench, complexe sportif Hector Grandman, de 9 à 16 heures. Morne-à-L’Eau, terrain de Dubelloy, de 8 h 30 à 16 heures.
- Vendredi 18 juillet : Lamentin, médiathèque Ernest Pépin (jardins), de 9 à 13 heures. Capesterre Belle-Eau, parc Paul-Lacavé, de 9 à 13 heures.
- Samedi 19 juillet : Sainte-Rose, habitation La Ramée, de 9 à 14 heures.
Pour en savoir plus : www.cg971.fr – www.partir-en-livre.fr.