Politique. Gérald Darmanin a les monopoles économiques Outre-mer dans le collimateur

« À mon retour à Paris, je vais entamer une mission avec Philippe Vigier, ministre des Outre-mer, pour évaluer la situation des monopoles », a déclaré Gérald Darmanin lors d’un entretien samedi soir à Papeete sur les médias Polynésie la 1re et TNTV.

« Je prends en compte l’appel du président (Moetai Brotherson, indépendantiste, NDLR) à lutter contre les monopoles économiques. Il existe trop de monopoles économiques dans les régions ultramarines en général, et spécifiquement en Polynésie française », a-t-il affirmé.

« Nous allons proposer au président Brotherson de collaborer pour combattre ces monopoles, car là où les monopoles prédominent, les prix flambent, et ces prix élevés affectent la vie quotidienne des Polynésiens qui peinent à s’en sortir », a poursuivi le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

Les dernières données de l’Insee qui sont disponible, datant de 2015 — depuis il y a eu une accélération de l’inflation —, soulignaient que « les écarts de prix sur l’ensemble des produits s’échelonnaient en moyenne à plus de 12 % à la Martinique et en Guadeloupe », selon un rapport parlementaire publié en juillet 2023.

« Pour les produits alimentaires, les écarts de prix étaient déjà particulièrement élevés en 2015, d’autant plus en ce qui concerne l’écart de prix pour le panier de consommation hexagonal : de près de 48 % en Martinique, en 2015. »

Des prix supérieurs de 40%
Les écarts de prix entre les départements d’outre-mer et la France métropolitaine sont en grande partie imputables aux biens (plutôt qu’aux services), et en particulier aux produits alimentaires. Cet écart de prix pour les biens de consommation s’explique probablement en partie par les coûts liés à l’importation de ces biens ; environ 60 % proviennent de France métropolitaine. En 2022, les écarts de prix (indices de Fisher) pour les produits alimentaires sont de +42 % entre la Guadeloupe et la France métropolitaine, +40 % pour la Martinique, +39 % pour la Guyane, +37 % pour La Réunion et +30 % pour Mayotte.
Les produits alimentaires représentent l’un des premiers postes de consommation des ménages (15 % en France métropolitaine et dans la plupart des DOM, davantage à Mayotte) et celui pour lequel les écarts de prix sont les plus marqués avec la France métropolitaine. Ces écarts, déjà observés en 2015, augmentent en 2022 dans les cinq DOM (+11 points à Mayotte, +9 points en Guadeloupe et à La Réunion, +6 points en Guyane et +2 points en Martinique).
Source INSEE

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