Politique. « Le gouvernement rabote à l’aveugle, sans considération pour les réalités économiques et sociales des Outre-mer »

Mercredi 12 novembre, la Commission des finances de l’Assemblée nationale examine les crédits de la mission Outre-mer dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, sous le rapport de Christian Baptiste, député de la Guadeloupe et rapporteur spécial de cette mission.

Pour la deuxième année consécutive, le député dénonce un budget déshumanisé, marqué par un désengagement inédit de l’État : – 628 millions d’euros en autorisations d’engagement et – 153 millions d’euros en crédits de paiement par rapport à la loi de finances pour 2025, soit respectivement -18 % et -5%.

« Nous faisons face à un gouvernement qui rabote à l’aveugle, sans considération pour les réalités économiques et sociales des Outre-mer », a dit Christian Baptiste.

Les priorités défendues par le rapporteur spécial

Fidèle à son engagement pour une politique d’équité et de responsabilité territoriale, le député Christian Baptiste a déposé plusieurs amendements structurants afin de défendre les piliers du développement ultramarin :

  • Suppression du rabot de 343 millions d’euros sur les exonérations de cotisations sociales (LODEOM), qui soutiennent plus de 50 000 entreprises et 316 000 salariés ultramarins ;
  • Soutien renforcé à la LADOM (+22,3 M€) pour garantir la mobilité et la formation des jeunes ultramarins ;
  • Rétablissement des crédits d’investissement pour les collectivités locales
  • Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) et les contrats de convergence et de transformation (CCT), afin d’éviter un gel des projets structurants;
  • Restauration des crédits du logement et lutte contre l’habitat insalubre
  • Abondement des crédits liés au Chlordécone et aux Sargasses, au nom du droit à la santé et à la dignité des populations antillaises : soutien maintenu au SMGEAG pour garantir l’accès à l’eau potable en Guadeloupe ; revalorisation des movens pour les associations sanitaires, sociales, cuturelles et sportives. maillons essentiel du lien social dans les territoires.

« Les Outre-mer ne peuvent plus être les variables d’ajustement budgétaires de la Nation. Nous voulons un budget centré sur l’humain, la cohésion et la dignité », soutient Christian Baptiste.

Un message de fermeté et de responsabilité

Le député appelle à une refondation de la mission Outre-mer, afin qu’elle concentre enfin les politiques publiques essentielles (chlordécone, Sargasses, Mayotte, etc.) aujourd’hui dispersées dans d’autres programmes.

Tout en refusant le désengagement de l’État, il plaide pour un budget réaliste et ciblé sur les urgences : logement, emploi, jeunesse, mobilité, santé et transition écologique.

« La justice territoriale n’est pas un luxe mais une exigence républicaine. Nous devons rendre aux Outre-mer la place qu’ils méritent dans le budget national », conclut Christian Baptiste.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​