Pour des vacances paisibles, ils disent « non » à la violence

En Guadeloupe, le monde de la nuit, les services de l’Etat et les groupements de carnaval s’associent pour lutter contre la violence qui tend à se banaliser sur le territoire.

Depuis le début de l’année, il ne fait aucun doute que les faits de violence sont en recrudescence. « Par rapport à 2019, on enregistre une légère évolution de la délinquance, souligne Jean-Pierre Rabasté, commandant en second de la gendarmerie de Guadeloupe. Nous constatons surtout un usage décomplexé des armes à feu. »

Ces faits (accidents de la route, vols, agressions, homicides…), focalisent d’autant plus l’attention quand ils déroulent en marge d’événements festifs, dans ou aux abords de lieux de sorties nocturnes. « Nous sommes confrontés, par notre activité, à toutes ces violences, constate Fabrice Cherasco, du collectif des propriétaires de boîtes de nuits au sein du Syndipros. Nous sommes garants de la sécurité des personnes qui viennent dans notre établissement, nous sommes obligés de nous interposer parfois, de faire preuve de pédagogie. »

« Nous sommes tous concernés ! »

Christian Georges Henri-Léo, président du Syndipros.

Sensibles à cette montée de la violence en Guadeloupe en tant que citoyens, les acteurs du monde de la nuit, restaurateurs, Djs, mais aussi les groupements de carnaval… ont décidé de réagir de manière inédite. Tous ensemble, sous la bannière du Syndipros, ils ont enregistré une série de 21 vidéos pour un appel à l’apaisement.

« Nous sommes touts concernés, rappelle Christian Georges Henri-Léo, président du Syndipros. La réaction épidermique est trop violente. Nous espérons que notre message d’apaisement sera entendu pour marquer un coup d’arrêt à cette violence. »

Après cette présentation officielle, il s’agit pour les organisateurs de spectacles, patrons de boîtes de nuit, acteurs du milieu culturel… d’entamer une collaboration plus efficace avec les forces de l’ordre.

Des contrôles réguliers et une meilleure coordination

Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet Alexandre Rochatte.

« Nos échanges ont débouché sur cet appel à la raison, au respect des règles pour lutter contre la violence, indique Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte. Ces vidéos sont un début. Parallèlement, nous poursuivrons les opérations de contrôle et de prévention, notamment avec les patrons de boîtes de nuit en faveur de la sécurité routière. Nous développerons aussi des liens directs entre les forces de l’ordre, les patrons de bar, de discothèques, les organisateurs de spectacles… pour prévenir et intervenir plus rapidement sur les lieux où certains comportements violents auront été signalés. Le but, c’est de développer cette culture de la sécurité, cet esprit de respect des règles et de l’autre. On doit sortir en sécurité en Guadeloupe ! »

Présentée, ce mercredi 6 juillet au MACTe (Pointe-à-Pitre) avec les services de l’Etat (préfecture, Police et gendarmerie), la campagne Peace and Chill ! Tous responsables pour des vacances sans violences sera diffusée sur les réseaux sociaux.

Cécilia Larney

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​