Temístocles Montás, l’un de ses trois vice-présidents, anticipe une croissance du PIB de « seulement 2,6 % ou 2,7 % ».
Montás fonde son analyse sur le fait qu’il serait « quasiment impossible » pour les autorités d’y parvenir, sachant que le PIB s’élevait à 2,3 % en août.
« En supposant une croissance de 1,5 % en août, même si la Banque centrale a adopté la mesure de baisse des taux d’intérêt, cela ne se reflétera pas maintenant ; cela se reflétera probablement en début d’année. Je doute fortement que nous puissions y parvenir », a déclaré le leader du PLD ce lundi, en répondant aux questions des journalistes à la Maison nationale du PLD.
« Pour atteindre 3 % d’ici la fin de l’année, la croissance moyenne entre septembre et décembre doit être de 4 % », a-t-il précisé.
L’administration du président Luis Abinader prévoyait une croissance économique de 5 % du produit intérieur brut (PIB) de la République dominicaine en 2025.
Cette estimation avait été établie en juillet 2024 par le ministre de la Présidence de l’époque, Joel Santos. Cependant, José Ignacio Paliza, l’actuel ministre, a abaissé les prévisions de croissance financière du pays à 3,5 %.
Selon Paliza, le 30 juin, le ralentissement de la prospérité observé ces derniers mois est dû à des facteurs internationaux, et non au développement de l’économie locale. Le pouvoir exécutif, selon Paliza, garde espoir quant à la réalisation de ces progrès économiques.
Dette publique
Par ailleurs, Montás a déploré que le gouvernement dirigé par le Parti révolutionnaire moderne (PRM) augmente la dette publique du pays. Selon les chiffres de l’économiste, cette dette s’élevait à 76 763,8 millions de dollars américains, soit 58,9 % du PIB, en juillet de cette année.
Il a rappelé que le président Luis Abinader avait reçu une allocation de dette de 44,621 milliards de dollars, soit 49,7 % du PIB, ce qui signifie que le taux d’endettement actuel du gouvernement est 2,9 fois plus élevé.
« Avec une moyenne de plus de 6,4 milliards de dollars par an, contre environ 2,2 milliards de dollars par an pour le PLD. Un endettement beaucoup plus rapide, mais sans résultats visibles », a-t-il déploré.
Propositions
Le PLD propose une « voie claire » avec la mise en œuvre de stratégies pour stimuler l’économie nationale.
Ces stratégies comprennent la relance de l’investissement public par des projets générateurs d’emplois et de développement local, la réduction des taux d’intérêt sur les demandes de prêts des entrepreneurs, le renforcement des programmes de soutien aux petites entreprises et la protection du pouvoir d’achat des salaires « en réduisant le coût des biens et services ».
Il a également recommandé aux responsables de mettre en œuvre avec plus de confiance une politique d’austérité qui faciliterait la réduction du déficit économique de l’État. « Nous savons que le gouvernement répondra que le budget général de l’État 2026 prévoit des augmentations des investissements publics, mais nous avons perdu cinq ans… », a conclu Montás.
Source : Listin Diario
