Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un nouveau financement pour aider Saint-Vincent-et-les Grenadines à accéder rapidement à des ressources financières en cas d’urgence, afin de pouvoir réagir plus rapidement et soutenir sa population.
Ce financement de 20 millions de dollars américains pour le développement des politiques de gestion des risques de catastrophe aidera Saint-Vincent-et-les Grenadines à gérer les risques de catastrophe tout en soutenant des réformes politiques globales visant à améliorer la préparation et la résilience du pays. Il comprend une option de tirage différé en cas de catastrophe (Cat DDO) – un instrument de financement innovant de la Banque mondiale – qui fournira une ligne de crédit à accès rapide pour soutenir une réponse rapide et efficace dès qu’une situation d’urgence est déclarée.
Si Saint-Vincent-et-les Grenadines a réalisé d’importants progrès ces dernières années, d’importantes vulnérabilités subsistent. Des tempêtes plus fréquentes et plus intenses, des régimes pluviométriques changeants et une érosion côtière croissante exercent une pression croissante sur les infrastructures, les écosystèmes et les moyens de subsistance. Les sécheresses prolongées affectent la sécurité de l’eau et l’agriculture, et la combinaison d’un terrain escarpé et d’un développement non réglementé augmente la probabilité de glissements de terrain et d’inondations soudaines.
Ces pressions croissantes menacent la sécurité publique, perturbent les services essentiels et révèlent des lacunes en matière de préparation aux catastrophes et de planification à long terme. L’impact de l’ouragan Beryl, le plus puissant à avoir frappé le pays depuis 1875, l’a également démontré. Il a touché terre le 1er juillet 2024, causant des dommages économiques estimés à 230,6 millions de dollars américains (22 % du PIB de 2023).
Grâce au Cat DDO, Saint-Vincent-et-les Grenadines aura accès à un financement d’urgence de 20 millions de dollars américains, rapidement déployable en cas de catastrophe. Pour accéder à ce financement, le gouvernement a lancé une série de réformes visant à renforcer la préparation aux catastrophes.
Ces réformes comprennent la modernisation des réglementations régissant l’utilisation des terres et les évaluations environnementales ; l’adoption d’une politique nationale de gestion des catastrophes qui responsabilise les communautés, en particulier les plus vulnérables ; la mise à jour des protocoles de sécurité scolaire afin de garantir la résilience des infrastructures éducatives ; le renforcement des mécanismes de coordination pour la mise en œuvre des engagements climatiques ; et la création d’un classificateur budgétaire dédié pour améliorer le suivi et la transparence des financements liés aux catastrophes et au climat.
« Ce programme témoigne de l’engagement fort de Saint-Vincent-et-les Grenadines en faveur d’une gestion proactive des risques de catastrophe et du renforcement de la résilience », a déclaré Lilia Burunciuc, directrice de la division Caraïbes de la Banque mondiale. « En associant un financement opportun à des réformes stratégiques, l’option de tirage en cas de catastrophe aide le pays à mieux protéger sa population, son économie et son avenir face à la menace croissante des catastrophes naturelles. »
Saint-Vincent-et-les Grenadines rejoint un groupe croissant de pays des Caraïbes, dont la Barbade, la Grenade, la Dominique, la Jamaïque et Sainte-Lucie, qui utilisent les options de tirage en cas de catastrophe pour constituer des réserves financières et renforcer leurs capacités institutionnelles face à la montée des risques de catastrophe. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort régional plus large visant à renforcer la résilience financière grâce à la boîte à outils de préparation et de réponse aux crises de la Banque mondiale.
Le projet est financé par l’Association internationale de développement, la branche du Groupe de la Banque mondiale qui soutient les pays à faible revenu et les petites économies insulaires. Les dons et les financements à faible taux d’intérêt de l’IDA aident les pays à investir dans leur avenir, à améliorer les conditions de vie et à créer des communautés plus sûres et plus prospères dans le monde entier.
Source : St Vincent Times
Lien : https://www.stvincenttimes.com/st-vincent-20-million-disaster-resilience-world-bank-fund/