Santé. Le podcast FAP traite du Chloredecone sous plusieurs angles 

Le pôle santé de l’environnement de l’IREPS Guadeloupe a annoncé jeudi 12 octobre 2023, le lancement de son podcast « FAP » (Frikasé a Pawol) qui sera disponible sur toutes les plateformes de distributions de contenus audios (Spotify, Apple Music, Deezer) et Youtube.

Ce podcast, est l’aboutissement d’un an de travail, et se tiendra sur la thématique du chlordecone, pesticide qui a pollué les terres de la Guadeloupe sur de nombreuses années. Cette thématique est approfondie au cours de 7 épisodes donnant la parole à plusieurs invités au cours d’échanges instructifs. 

Pour Axelle Beniey, chargé de communication de l’IREPS en santé environnementale et présentatrice du podcast FAP, le chlordecone est une thématique dont on parle souvent dans les médias, mais qui ne donne pas la parole à tout le monde. En effet, cette thématique est souvent celle des experts, scientifiques ou juridiques dans les émissions et les autres supports médiatiques.

Le podcast FAP se démarque ainsi car il a souhaité donner une parole libre à plusieurs personnes issues de différents secteurs de la société. « Le podcast, est un moyen de diffuser l’information qui ouvre le monde de la radio à tous, il n’est pas privilégié de tout le monde mais très apprécié au sein de la population jeune, qui est une population visée dans ce projet. Un webinaire révélait, au cours de l’année dernière, que les Guadeloupéens avaient du mal à croire tout ce qui était dit autour du chlordecone en raison de la nature politique du dossier », explique Axelle Beniey. 

Axelle Beniey 

Une volonté d’instruire différemment 

Le podcast se veut également pédagogique, afin de permettre une vulgarisation de certains thèmes techniques autour du pesticide. « Par exemple, lorsque l’on parle de chlordecone on illustre souvent les débats par une banane, hors les bananes ne sont pas directement touchées par le chlordecone car elles poussent en hauteur. Ce sont les ignames, les madères… etc qui sont particulièrement concernées car le pesticide était mis au sol et pénétrait dans la terre », a précisé Axelle Beniey.

Les six épisodes du podcast se pencheront sur différents aspects, comme l’impact du chlordecone sur les modes de vie des Guadeloupéens, le chlordecone et son traitement médiatique, ou encore le volet juridique autour de « l’affaire chlordecone ». En tout, douze invités seront accueillis afin de partager leurs expériences et de prendre par aux discussions de ce « Frikasé a Pawol ». « Le format (épisode de 30 à 60 minutes) permet d’avoir des discussions plus poussées car il est plus long que ce qui est fait d’habitude, ce qui donne des discours moins préparées et plus spontanées », explique Axelle Beniey. Chaque épisode, sera accompagné d’informations complémentaires sur la question pour les auditeurs qui souhaiteront pousser leurs recherches sur la question. 

Pour les grands et les petits 

Le podcast se veut être interessants pour toutes les générations, en abordant des sujets qui pourraient intéressés les plus jeunes et les moins jeunes. Le troisième épisode qui se penche sur l’impact du chlordécone sur les modes de vies, s’intéressera par exemple à la pratique du jardin créole, et à l’impact du chlordecone sur cette pratique. 

Pierre Lambion – agronome et botaniste (invité du podcast) 

« J’ai été intéressé par l’approche de l’équipe, autour de la chlordécone, car nous avons beaucoup d’informations autour de la chlordecone sans pouvoir vraiment mesurer l’impact sur la population. J’ai donc trouvé que cette approche était différente et permettait de toucher des personnes que l’on ne voyait pas dans les médias habituellement. J’ai parlé de la chlordecone et des interactions sociales, et de l’intérêt d’avoir une vision transversale sur cette question, qui cause des problèmes de nutrition, de santé et d’environnement. J’ai également parlé de la nécessité d’avoir un autre regard sur le jardinage, malgré la chlordécone. »

Aurélie Bombot – chef de projet, coordinatrice du podcast FAP 

«  Ce projet a pris un an à voir le jour. Il y a eu une grosse phase de vieille pour recenser tous les podcasts qui sont produits en hexagone et les podcasts émergents sur notre territoire. Il y a eu une phase de réflexion autour du nom et de l’identité visuelle, pour savoir ce que l’on voulait dégager pour inspirer le plus grand nombre et inciter à écouter le podcast. La mise en place du projet a été un gros travail d’organisation, il a fallu prospecter les prestataires capables de mener à bien ce projet. Je me suis laissé guidé par l’avis des prestataires, ça a été un gros travail d’équipe. »

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