Propriétaire du moulin hydroélectrique du Gros-Morne, en Martinique, Richard Exurville lance un appel à la population, via la plateforme Leetchi.com.
L’activité du moulin hydroélectrique du Gros-Morne est menacée suite à la crise sanitaire du coronavirus et aux intempéries du mois de novembre. Créé en 1933 par Henri Marie-Calixte, soucieux de concrétiser une idée de structure captant l’eau de la rivière La petite Lézarde du Gros-Morne et produisant de l’énergie électrique. Le moulin sera repris en 2010 par Richard Exurville et son épouse. Ils voulaient faire revivre un lieu qui aura fini par devenir un patrimoine de la région, et plus largement, de la Martinique.
Au temps d’Henri Marie-Calixte l’unité hydroélectrique du Gros-Morne a généré une quinzaine d’emplois. A partir d’une roue hydraulique verticale dite « moulin Marie-Calixte » réalisée en partie en tôle tournant autour d’un axe métallique. Ce qui permet d’actionner un moulin et de créer une énergie électrique. Henri Marie-Calixte réalisera la production et la transformation du manioc, de la noix de coco, du toloman et du bois.
Un appel au don
En 2004, le moulin est vandalisé et la roue détruite. Henri Marie-Calixte, lui, décède en 1992. Son fils reprend l’affaire en la modernisant. A partir de 2010, Richard Exurville s’étant installé en tant qu’agriculteur, rachète le moulin et poursuit les travaux de réhabilitation du site. Il y organise régulièrement des manifestations et accueille le public. Visite du moulin, quad à pédale, récolte du manioc, initiation à la pêche, expositions permanentes ponctuent alors la vie du moulin pour le plus grand bonheur de tous. Aujourd’hui, l’activité du moulin hydroélectrique du Gros-Morne est de nouveau menacée. Richard Exurville fait appel à la générosité des uns et des autres pour maintenir une activité considérée comme essentielle en matière de valorisation du patrimoine martiniquais.
Rodolf Etienne
