Transition. Cambionet : un nouveau monde, une révolution agricole 

Lancé en 2021 le projet Cambionet a connu son dénouement jeudi 30 novembre 2023 à l’Arawak au Gosier.

Pour finaliser ces deux années de travaux intenses, les acteurs de ce projet d’agro-écologie et de transition économique ont décidé d’organiser un consortium sur plusieurs journées au sein de l’hôtel, qui connaissait son dénouement ce jeudi. Le projet devrait être poursuivi sur une seconde forme plus concrète, au cours de l’année 2024. 

Les pays de la zone caribéenne consomme environ 80 % de denrées importées. Ces denrées et ces importations coutent cher aux économies et sont mauvaises pour l’environnement. Les états caribéens sont donc à la recherche d’alternative. Le réseau Cambionet (Caribbean and Amazonian bio-economic network) a travaillé sur une alternative durant les deux dernières années.

Avec un budget de 6 millions d’euros financés par différents organismes de fonds, Cambionet est un projet ambitieux qui mise sur l’agro-écologie et la bio-économie. La bio-économie pourrait bien être la solution pour un avenir plus écologique et qui rapportera aux caribéens. 

Ce projet nécessitait une grande réflexion ainsi, le Cambionet réuni les pays des grandes Antilles, des petites Antilles, Trinidad-et-Tobago ainsi que le plateau des Guyanes. L’objectif est de s’entraider dans un changement de paradigme économique, « en optant sur une économie bio-sourcée plutôt que l’économie extra-sourcée telle quelle est actuellement, c’est à dire qu’elle repose sur l’extraction de ressources fossiles qui s’épuisent », précise Harry Ozier-Lafontaine, directeur de recherches INRAE et coordinateur du projet Cambionet.

Les ressources bio-sourcées sont les énergies renouvelables offertes par les plantes et la nature. Ce modèle s’accompagne également d’une volonté de valoriser le plus possible les plantes ou les fruits utilisés dans cette économie bio-sourcée.

Différentes fondations 

Le réseau Cambionet a permis au cours des deux dernières années de dresser les grandes lignes d’un plan qui pourrait aboutir sur cette transition agricole et économique des dix pays partenaires. « La seconde phase, s’appelle Cambionet plus, sa rédaction est déjà pratiquement finie, il sera soumis dans les prochains mois, (au plus tard au mois de janvier) afin de pouvoir démarrer cette seconde phase à la fin de l’année 2024 ».

Le réseau s’appuie sur plusieurs piliers, dont la coopération scientifique et technique entre les pays. Chaque pays de la région possède un patrimoine culturel et environnemental riche qui pourrait servir à son voisin, il y a donc une nécessité de pouvoir échanger ces informations en terme d’agriculture.

Un grand pas en ce sens a été fait au cours de ce projet, notamment avec les « laboratoires vivants » qui ont été mis en place dans tous les pays qui ont permis cet échange de savoir et de connaissances. Le réseau cambionet a également créé des concours pour start-ups qui a permis de sélectionner 5 start-ups innovantes dans le domaine de l’agro-transformation (deux en Guyane, une en République dominicaine, deux en Guadeloupe). Les Cambionet Technicals Schools qui ont eu lieu en République dominicaine, à Cuba, en Guadeloupe et en Martinique avaient l’objectif de renforcer et d’améliorer la formation des professionnels impliqués. 

 En général, Cambionet peut être résumé par un réseau se penchant sur quatre axe, l’axe de l’information et du partage du savoir, un système décisionnel qui coordonne les actions sur les différents territoires, un système d’analyse des politiques publiques dans les Caraïbes et un système qui permet de mesurer l’impact de l’action sur un territoire. Entre la probable adoption de la seconde phase du projet Cambionet qui devrait être actée à la fin de l’année, le projet continuera ses actions sur les différents territoires, en restant dans son avancée et la mise en place de cette coopération. 

Tafari Tirolien

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