Yolène Duchaudé, doctorante à l’Université des Antilles, a présenté sa thèse sur la capacité des plantes médicinales à lutter contre les moustiques Aedes aegypti, moustiques qui transmettent la dengue ou le chikungunya.


La thèse a été plébiscitée par le jury qui a accordé à l’unanimité le titre de docteur à l’étudiante de chimie. Une belle consécration pour la Canalienne qui a effectué tout son cursus en Guadeloupe. Déjà très engagée dans la transmission, Yolène Duchaudé fait partie de la promotion 2025 du prix L’Oréal-Unesco qui met en lumière des parcours de femmes dans la science à travers le monde.
Pour sa thèse, soutenue, vendredi 19 décembre, à l’Université des Antilles (site de Fouillole), Yolène Duchaudé, désormais docteure en chimie, a étudié une vingtaine de plantes, dont le bois d’Inde, la citronnelle, sous forme de poudre, d’hydrolat ou d’huile essentielle, pour évaluer leur efficacité contre les moustiques.
Plusieurs tests ont été effectués afin de confirmer ou d’infirmer les vertus attribuées dans les pratiques traditionnelles de Guadeloupe à ces plantes. Les premiers résultats permettent d’affirmer que les poudres sont neutres ou attractives pour les moustiques. Pour les hydrolats et les huiles essentielles, on remarque une efficacité à 100%, y compris dans les tests de toxicité. Au niveau des plantes, le bois d’Inde girofle s’est démarqué par son efficacité.
La thèse de Yolène Duchaudé a été appréciée pour « son caractère pluridisciplinaire, entre chimie, anthropologie et les nombreux tests effectués sur les différentes plantes ». L’objectif de cette thèse est de permettre le développement de produits à partir des plantes médicinales de Guadeloupe pour repousser les moustiques Aedes aegypti et ainsi combattre les épidémies qu’ils transmettent.
Tafari Tirolien

























