Invité de la 38e édition du Festival de gwo-ka de Sainte-Anne, Dominik Coco se produira avec son équipe, pour son premier concert des vacances, dimanche 13 juillet.
Votre participation à la 38e édition du Festival de gwoka est une évidence, quand on connaît votre répertoire !
Dominik Coco : Cette invitation est une première ! Mais, si je suis invité, ce n’est pas un hasard : l’inspiration gwoka est présente dans pas mal de mes chansons, mon état d’esprit lié à la culture gwoka en témoignent.
Etant de Sainte-Anne, j’ai assisté à plusieurs éditions du Festival de gwoka : c’est une grande partie de ma vie, dès la première édition, sur la plage du bourg de Sainte-Anne. Je me souviens bien des premières éditions. C’est un festival qui me parle beaucoup !
Autant que le thème du festival, Fè kò é sa ki taw, qui invite à s’approprier le patrimoine culturel ?

Oui ! Dans ma musique, c’est essentiel : depuis l’adaptation du titre Titine, c’était déjà le message : puiser dans ce que nous avons, dans notre patrimoine pour rester authentiques. Revisiter le patrimoine est aussi une façon d’inciter à découvrir la version originale d’un titre. Grâce à cela, le gwo-ka, pratiqué par plusieurs générations, reste vivant. Autour, il y a tout le travail que font les écoles de gwoka qui permettent la transmission.
Les musiciens et chanteurs de gwoka qui vous « parlent » ?
Forcément, il y en a beaucoup, dont certains qui ne sont plus là : Guy Conquet, Sergius Geoffroy…, en tant que chanteurs. Dans la nouvelle génération, j’aime beaucoup ce que fait le groupe 7 Son@to, Willy Mathey, les « frères » d’Akiyo, François Ladrezeau, Jean-Pierre Coquerel, « Kòk-la »…, et bien sûr, parmi ceux de la génération d’avant, les frères Geoffroy du groupe Kan’nida, Esnard Boisdur. Aujourd’hui, il y a Henddy Geoffroy, le fils de Zagalo, qui prend la relève.
J’ai vraiment un lien très fort avec le gwoka, une musique avec laquelle j’ai grandi dans Lakou Zaboka, que j’ai pratiquée… Dès que j’en ai l’occasion, je vais dans les léwòz : je poursuis ma formation ! Il y a beaucoup à apprendre et à découvrir dans le gwo-ka ! On n’arrête pas ! Je suis vraiment lié à la famille gwo-ka guadeloupéenne.
Vous serez sur la scène du Festival de gwo-ka, dimanche 13 juillet. Que proposerez-vous ?
Je resterai dans ma formule habituelle avec des musiciens qui m’accompagnent souvent, entre mon équipe de Kako Band et d’autres avec lesquels je collabore régulièrement. À la batterie, on retrouvera naturellement Sonny Troupé, à la basse, Stéphane Castry et Audray Clodion, avec mon percussionniste, Valery Entiope, Marxian Smith, à la guitare, mes choristes, Leedyah Barlagne, Jenna Legros, flûtiste, et Thyeks, ingénieur du son.
Des titres comme Titine, Chimen an mwen… ancrés dans le gwoka feront partie du répertoire, mais il y aura d’autres surprises, notamment des reprises de classiques du gwoka, que je réserve au public.
Entretien : Cécilia Larney
Les dernières dates du festival
- Dimanche 13 juillet, Sainte-Anne,18 heures, plage du bourg, musique avec Will-M et GKN, récompenses du Traditour. Concerts de Kdjoka, Nou Mas, Dominik Coco.
- Lundi 14 juillet, Sainte-Anne, 6 h 30. Plage du bourg : Kokioka avec Malou Geoffroy. 7 h 30, Fouché (Terrain des Salinières), Jouné Patrimwan : chan chari, bokantaj Gwadloup/Marigalant, bokantaj bitasyon Fouché, Manjé an ba bwa(20 €). Kout tanbou avec Krédito. 20 heures, plage du bourg. Musique avec Kaoka, Erik Cosaque, Fra !