La Commission de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) et la compagnie aérienne Sunrise Airways Ltd. ont conclu un partenariat pour améliorer le transport aérien et les voyages, deux obstacles de longue date à l’intégration au sein de l’OECO.
Le protocole établi entre les Etats de la Caraïbe orientale et la compagnie Sunrise Airways reconnaît le rôle essentiel du transport aérien dans la facilitation du commerce, du tourisme, de la réponse aux catastrophes, de l’éducation et de la libre circulation, conformément au Traité révisé de Basseterre (Saint-Kitts & Nevis).
Cette collaboration vise également à favoriser la durabilité et la résilience de la connectivité au sein de la région, marquant ainsi un engagement à renforcer la coopération entre les acteurs de l’aviation et du voyage, à élaborer des politiques ciblées et à accueillir de nouvelles approches pour combler les lacunes existantes.
Directeur général de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales, le Dr Didacus Jules, a souligné l’urgence de la connectivité régionale. « Bien plus qu’un simple acte cérémoniel, cette signature représente la convergence d’une vision commune : une vision où la connectivité aérienne dans les Caraïbes orientales n’est plus une contrainte, mais un catalyseur d’opportunités, d’innovation et d’unité. »
Une connectivité vitale pour les Etats insulaires
La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve tous les secteurs, mais peu d’entre eux ont été aussi profondément et immédiatement touchés que l’aviation. Pour autant, même avant la pandémie, les voyages intrarégionaux restaient un objectif inaccessible : complexes, coûteux et, à bien des égards, inefficaces. Pour les petits États insulaires en développement, ces défis sont d’autant plus importants. La connectivité n’est pas une option, elle est vitale.

« Les Caraïbes restent isolées, non seulement à cause des limitations de l’aviation, mais aussi parce que les échanges commerciaux, les interactions économiques et la coopération pratique entre nous sont encore insuffisants, a rappelé Philippe Bayard, fondateur et président de Sunrise Airways. Cela tient en partie à notre histoire complexe. L’héritage des différents systèmes coloniaux (français, néerlandais, britannique et américain) nous a laissé un ensemble fragmenté de lois, de monnaies, de langues et de conventions qui rendent souvent le commerce interinsulaire plus difficile que le commerce international. C’est difficile à expliquer et encore plus difficile à changer. Si nous nous considérions comme une communauté caribéenne unique et intégrée, un marché de près de 45 millions de personnes, avec un espace aérien partagé, une logistique coordonnée et une ambition collective, nous libérerions un vaste potentiel de croissance, de résilience et de dignité. C’est la véritable opportunité qui s’offre à nous. Et c’est pourquoi ce protocole d’accord est plus qu’un simple accord aérien : il constitue un pas en avant vers cette vision. »