Opinion. Des avancées obtenues grâce à notre persévérance, mais le combat continue pour la Guadeloupe

PAR RODY TOLASSY*

La visite du Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en Guadeloupe marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité et le trafic d’armes qui gangrènent notre archipel. Je tiens à saluer les annonces faites et les décisions prises, qui traduisent enfin une prise de conscience de l’État face à la gravité de la situation.

Ces mesures sont significatives :

  • Renforts humains : le renforcement de l’Office anti-stupéfiants avec 13 enquêteurs supplémentaires et 2 dédiés aux trafics d’armes, la création de deux groupes spécialisés dans la lutte contre les trafics d’armes, l’installation d’un laboratoire balistique en Guadeloupe, le retour d’un second escadron de gendarmerie mobile, le maintien de la Garde républicaine, ainsi que la mise en place de brigades nautiques de police et de gendarmerie dotées d’OPJ et d’un intercepteur rapide.
  • Moyens techniques : la mise en place d’un système LAPI (lecture automatique des plaques d’immatriculation), de radars positionnés entre les Saintes et la Dominique, ainsi que le déploiement d’un drone de surveillance.
  • Moyens judiciaires : une volonté affichée d’intégrer la Guadeloupe dans une conférence internationale à dimension européenne, afin de mieux coordonner la lutte contre les trafics qui touchent toute la Caraïbe.

Ces annonces sont le fruit de nos multiples interpellations avec les collègues du Rassemblement National , demandes écrites et prises de parole, tant au niveau national qu’européen.

Avec le Rassemblement National, j’ai sans relâche attiré l’attention du gouvernement sur la dérive sécuritaire en Guadeloupe et sur l’urgence de replacer l’État dans ses missions régaliennes : protéger nos familles, sécuriser nos quartiers, endiguer le flot d’armes qui alimente la violence.

C’est pourquoi j’ai demandé, entre autres, l’établissement d’un calendrier clair pour la mise en œuvre de ces mesures, rappelant que la Guadeloupe est un archipel, avec des spécificités de mobilité et de sécurité qui exigent une approche adaptée. J’ai également insisté pour que, dans la création de ces nouveaux postes, la priorité soit donnée à la mutation de nos compatriotes Guadeloupéens, afin de renforcer le lien de confiance entre les forces de l’ordre et la population.

Mais il serait illusoire de considérer que tout est réglé. Cette visite, et les décisions qu’elle a permises, sont une première pierre. Il nous faut désormais veiller à ce que les engagements soient respectés et qu’ils se traduisent rapidement en actes concrets sur le terrain.

La Guadeloupe n’a pas besoin de promesses, mais d’actions continues et durables. Le combat pour la sécurité de nos concitoyens doit se poursuivre avec détermination et exigence. C’est le sens de mon engagement au Parlement européen et auprès de chaque Guadeloupéen : faire entendre nos voix, obtenir des résultats, et rappeler sans relâche que la Guadeloupe n’est pas une périphérie, mais une terre française qui mérite la protection pleine et entière de la République.

*Député européen

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