Agriculture. Attention aux effets de la Niña !

L’Organisation Météorologique Mondiale écarte tout retour d’El Niño d’ici la fin de l’année. Cependant, la probabilité d’une bascule vers La Niña dans les semaines à venir inquiète les prévisionnistes. 

La Niña est bien plus qu’une curiosité thermique localisée : c’est un vecteur d’influence du climat planétaire.

La Niña refroidit les eaux du Pacifique centre-oriental et modifie la chimie des masses d’air à l’échelle mondiale. Le phénomène provoque des précipitations et des vents, créant un effet montant jusqu’en Atlantique tropical.

Son impact peut simultanément provoquer des moussons dévastatrices en Asie du Sud-Est et assécher des terres agricoles sud-américaines.

Pour les spécialistes du bassin Atlantique-Caraïbe, La Niña représente un signal d’alarme : le phénomène affaiblit le cisaillement vertical du vent. Le cisaillement c’est ces variations de force et de direction des vents en altitude qui disloquent les systèmes tropicaux — ondes, tempêtes, ouragans — naissants.

Dans ce contexte où le cisaillement n’est pas intense, les ouragans trouvent un environnement propice à leur développement et à leur intensification. 

La Niña pourrait de même perturber le régime des pluies dans la Caraïbe et en Guyane, selon un schéma complexe. Certains territoires pourraient connaître des épisodes pluvieux intenses, avec des risques d’inondations et de glissements de terrain. D’autres pourraient paradoxalement basculer en situation de sécheresse.

Une apparition de La Niña ces prochaines semaines, en septembre, est possible, mais son arrivée est davantage envisagée entre octobre et décembre (60 % de chances).

Les agriculteurs des Antilles et de la Guyane doivent se préparer à ce type de temps incertains, aux effets néfastes, pour les prochains mois.

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