Les parlementaires de Guadeloupe ont pris fait et cause avec l’intersyndicale pour la défense des fonctionnaires malades.
« Suite à une réunion de travail organisée le 22 septembre à Basse-Terre avec l’intersyndicale réunissant l’Unsa, le SPEG et le FSU, nous avons décidé de nous rassembler pour nous opposer à une réforme manifestement injuste car éminemment discriminatoire qui touche l’ensemble des fonctionnaires d’Etat dans les Outre-mer en situation d’arrêt maladie.
Alors même que des milliers de fonctionnaires malades traversent une période de grande vulnérabilité, l’application d’un décret pourtant présenté comme bénéfique pour l’ensemble des agents risque de lourdement précariser les fonctionnaires exerçant Outre-mer.
Concrètement par une requalification subreptice en « indemnités » de la prime de vie chère, le Gouvernement a décidé de réduire les montants versés par l’Etat à ses agents en congés maladie :
- Suppression de 10 % de la prime de vie chère pour un congé maladie ordinaire de moins de 3 mois (de 50 % pour un CMO de plus de 3 mois) ;
- Suppression de 67 % de la prime de vie chère la première année d’un congé longue maladie et de 40% pour la première année, la 2º et 3º année ;
- aucun versement de la prime de vie chère en cas de congé longue maladie, alors même qu’il s’agit du congé nécessaire pour affronter les maladies les plus graves et qui induisent souvent des frais médicaux considérables de tout ordre (transports, accompagnement..).
En outre, ce décret ayant effet rétroactif, les personnels ayant été en arrêt durant l’année 2024-2025 subiront des retraits de salaire dès la paye d’octobre 2025 pour rembourser les sommes prétendument indues.
Face à cette bombe à retardement pour des agents en grande vulnérabilité et au vu des inégalités de traitement ainsi actées entre les agents des différentes fonctions publiques, nous avons demandé au Premier ministre de réviser ce décret pris sans étude d’impact préalable en excluant, au même titre que l’indemnité de résidence et le supplément familial de traitement, les majorations de vie chère outre-mer du régime indemnitaire soumis à dégressivité. »