La dixième édition du Festival de jeux traditionnels a été lancée lundi 13 octobre au centre culturel Gérard Lockel à Baie-Mahault.
Cette année, le festival se déroulera entre le 13 et le 19 octobre autour de plusieurs rendez-vous, des conférences, des ateliers et bien évidemment la grande course de pneus-batons traditionnelle de Guadeloupe.
Pour cette dixième édition, l’association Gwajéka a mis l’accent sur l’importance du partage et de l’échange entre les communautés afro-descendantes. Cette volonté se matérialise par la participation de la Dominique et du Panama, représenté par Kafda Vergara lors de la conférence de presse.
L’association souhaite marquer avec cette 10e édition historique sa volonté de poursuivre son engagement dans la construction et la poursuite d’un réseau caribéen et africain. Cette dixième édition du Fèttijé se démarque aussi en raison de l’année 2025, qui représente les 20 années d’existence de l’association Gwajeka, portée par Jean-Paul Quiko, son fondateur.
Jean-Paul Quiko :
Pour l’occasion, le Fèttijé se tiendra sur plusieurs jours (du 13 au 19 octobre) durant lesquels plusieurs activités seront proposées toujours autour du jeu traditionnel de Guadeloupe. Lundi, la journée a commencé avec une conférence de presse pour annoncer le lancement de la manifestation, et s’est poursuivie avec un colloque scientifique dans l’après-midi.
Ce colloque s’est tenu autour de la question du jeu traditionnel et du rôle qu’il peut jouer dans le développement économique de nos territoires. Kafda Vergara, professeure, représentante du Panama, a affirmé qu’il était important de mettre l’accent sur les similitudes des jeux traditionnels entre les pays participants.
Mardi, un autre colloque se tiendra sur la question de la jouet-thérapie, la capacité de se soigner avec les jeux traditionnels. Mercredi, la manifestation se déplacera à Marie-Galante autour des jeux traditionnels de la Grande galette. Jeudi la manifestation se poursuivra sur la place de la Victoire avec l’accueil des élèves pour une matinée de jeux, qui sera bouclée par une exposition du photographe Nicolas Nabajoth.
Vendredi et samedi le fèttijé finira la manifestation en beauté avec une soirée culturelle vendredi soir et la course de pneus-bâtons rou si rout samedi.
Tafari Tirolien
Ils ont dit
Nicolas Nabajoth – photographe
« Le vernissage de « Larèl Gwadjaka » est une exposition qui retrace le travail de l’association Gwajéka depuis 2-3 ans au Bénin. Il y a un festival également au Bénin qui porte ce nom. Je devais me rendre au Bénin en raison d’un projet que j’ai commencé en 2021 sur la question des femmes de Guadeloupe et ce projet m’a emmené dasn ce pays, notamment pour admirer la statue qui a été construite à l’effigie des Amazones. En sachant que Gwajeka allait fréquemment au Bénin j’ai pris contact avec Jean-Paul Quiko pour m’y rendre avec eux et c’est comme cela que cette aventure a commencé. Cela fait maintenant plusieurs années que nous travaillons ensemble. L’exposition retrace tout cela, et notamment la démarche de re- connexion aux Racines menée par l’association qu’il était important de notifier. »
Kafda Vergara – professeure (représentante du Panama)
« Je viens présenter des jeux que l’on joue, que l’on jouait autrefois au Panama et des jeux qu’on souhaite voir perdurer. Ce sont parfois des variations des jeux connus avec des particularités. Par exemple, il y a un jeu qui s’appelle la « boîte » qui est une version particulière de « cache-cache ». Je voudrais également présenter des jeux qui se jouent avec des dessins au sol, ou qui se jouent en ronde, ce sont des jeux qui ont des particularités que l’on retrouve un peu partout dans les Caraïbes ce qui montre nos similitudes dans nos différences. »
