Le premier Comité de suivi du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), génération 2023-2028 s’est tenu mardi 14 octobre, à l’Espace régional du Raizet, aux Abymes. La région a signé une convention avec les représentants de quatre EPCI.
La signature avec les quatre représentants des EPCI :
Le président Ary Chalus a ouvert l’événement par un discours rappelant que la Région est la collectivité chef de file de l’économie.

« Depuis l’adoption du schéma en décembre 2023, la collectivité régionale est à pied d’œuvre pour lancer et conduire les actions identifiées au sein de la feuille de route que représente le SRDEII.
La conduite de notre stratégie de développement s’est cependant faite dans un contexte économique local 2024 très contrasté : si le marché du travail a connu une sensible amélioration avec une légère hausse de l’emploi salarié et que l’activité touristique s’est maintenu malgré les difficultés, la situation est resté fragile avec le maintien de l’inflation à un niveau élevé (hausse des prix à la consommation des biens et services et de l’énergie), le ralentissement du rythme de création d’entreprises ou encore le repli du secteur de la construction.
L’instabilité économique et politique que nous traversons actuellement au niveau national ainsi que les grands bouleversements géopolitiques, créent un climat de crainte et d’incertitude qui paralyse les opérateurs économiques et freine les investissements. »
Ary Chalus :
Assis au premier rang du public, Olivia Ramoutar, vice-présidente de la CARL, Adrien Baron, vice-président de la CANBT, Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la CAGSC, Fabrice Jasaron, vice-président de la CANGT. Manquent un représentant de Cap Excellence et un représentant de la CCMG (Marie-Galante), qui ne sont pas encore prêts.
Ary Chalus explique leur présence : « Nous avons la satisfaction à l’occasion de ce 1er Comité, de procéder à la signature d’une première série de conventions de partenariat avec 4 Communautés d’agglomération :
- La Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT)
- La Communauté d’agglomération de la Riviera du Levant (CARL)
- La Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC)
- La Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT)
Ces conventions ont pour objectif de renforcer la démarche partenariale entre la Région et les EPCI et de clarifier les niveaux d’interventions de chacun pour plus de lisibilité et d’efficacité de l’action publique sur le territoire au profit des entreprises, premiers bénéficiaires de cette communauté d’actions et de moyens.
Cette démarche de conventionnement que la Région entend systématiser, sera bien évidemment élargie à d’autres partenaires.
Par ce biais, nous affirmons notre volonté de travailler en étroite collaboration avec les acteurs publics ou privés en garantissant la pérennisation des actions essentielles au développement du territoire. »
Olivia Ramoutar :
Les différentes directions économiques de la Région ont planché pendant trois minutes sur les travaux en cours pour impulser le développement économique de l’archipel.
Agriculture, pêche, agro-transformation, énergies, etc. Les actions de la Région ne manquent pas. Tant et tant que, pour gagner du temps, Denis Céleste, directeur général aux affaires économiques, prend la main.
Marie-Luce Penchard :
Au nombre des signataires, Fabrice Jasaron, représentant le Nord de la Grande-Terre, zone en pleine expansion :
Quatre socioprofessionnels sont invités à prendre la parole : Patrick Vial-Collet, président de la CCI-IG.
Que dit-il ? Son inquiétude et le besoin de concertation entre la Région, le Département, les chefs d’entreprises, pour anticiper des lendemains sans doute douloureux compte tenu de l’état financier de la France.

Dominique Virassamy, président de Sauvons nos entreprises guadeloupéenne, dit la détresse des artisans, des agriculteurs.
Murielle Toto, présidente de CRESS IG (l’économie sociale et solidaire), a pris la parole pour souligner l’urgence de certaines situations.

« Je ne travaille plus depuis novembre 2024 ! » Celui qui lance cette phrase n’est pas un chômeur mais le président de la Fédération du BTP. José Gaddarkhan explique que les carnets de commande sont pleins, que l’argent semble être là à en croire la préfecture, les grandes collectivités, mais, depuis la fermeture de la carrière, il n’y a plus de matériaux…
Il met en garde contre la concurrence de grands groupes du BTP qui viennent manger le pain des entreprises locales…
En final de compte, le président Gaddarkhan demande que les collectivités et la préfecture tiennent compte de ces difficultés qui pourraient, à terme, contraindre des entreprises du BTP, et non des moindres, à mettre la clé sous la porte et licencier des milliers de petites mains.