Guadeloupe. Violences dans les cimetières et ailleurs : Rody Tolassy réagit et demande un sursaut

Vendredi, à la veille du week-end de la Toussaint, plusieurs incidents violents ont été constatés dans l’archipel.

Deux agressions en plein jour, dans des cimetières : l’une aux Abymes, avec des coups de feu tirés, l’autre à Petit-Canal, où une personne a été menacée par des individus armés pour un collier.

Un nouveau drame est survenu dans la nuit à Mare-Gaillard, au Gosier : un homme de 29 ans a perdu la vie, vraisemblablement abattu pour son scooter et son collier.

C’est le 43ᵉ homicide depuis le début de l’année en Guadeloupe.

Rody Tolassy, député européen, a réagi.

« Ces faits ne sont pas de simples faits divers.

Ils témoignent d’un effondrement moral et sécuritaire que plus personne ne peut nier.

Quand des hommes cagoulés s’introduisent dans les lieux de repos de nos morts, quand la peur remplace le respect, c’est le cœur de la Guadeloupe qui saigne.

Je pense d’abord à ces victimes, à leurs familles, à la population choquée, qui ne comprend plus comment nous en sommes arrivés là.
Je pense aussi à tous ceux qui, chaque jour, travaillent honnêtement pour vivre dignement et qui voient leur quotidien transformé en champ de peur.

J’en appelle solennellement à l’État, au préfet de région, aux forces de sécurité et aux élus locaux : il est temps d’un sursaut collectif.

Nous ne pouvons plus tolérer que nos territoires soient abandonnés à la loi des armes et des voyous.

Nous devons rétablir l’autorité de la République, partout, y compris dans nos cimetières, nos écoles, nos rues.

Ce n’est pas seulement une question de sécurité, c’est une question de dignité, de civilisation, de respect pour
nos morts et pour les vivants.

La Guadeloupe mérite la paix.
Nos familles méritent la sérénité.
Nos défunts méritent le silence sacré de leurs tombes.

Je demande des moyens supplémentaires immédiats pour nos brigades, une présence policière renforcée, et
une réponse judiciaire ferme et exemplaire.

Chaque acte impuni est un encouragement à recommencer.
Le moment est venu de dire assez, avec la force du cœur, avec la puissance de la population guadeloupéenne, et avec la certitude que notre terre ne pliera jamais devant la barbarie. »

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