Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, affirme que les dirigeants actuels n’ont pas la réelle volonté de conduire le pays vers des élections crédibles.
Le militant des droits humains estime d’ailleurs que le Conseil présidentiel de transition cherche à organiser les scrutins en avril ou en mars 2026 principalement pour prolonger son temps au pouvoir.
« Le Conseil présidentiel de transition veut organiser les élections dans n’importe quelles conditions et les fixer pour mars afin de rester au pouvoir. Après le 7 février, ils prolongeront leur mandat, car les élections ne pourront pas se tenir. Ces personnes sont cyniques ; leur objectif n’est pas la tenue des élections, mais de rester au pouvoir », a-t-il déclaré sur les ondes de Magik 9, vendredi 21 novembre 2025.
Depuis le vendredi 14 novembre, le Conseil électoral a remis officiellement le projet de décret et le calendrier électoral au Conseil présidentiel pour publication dans le journal Le Moniteur. Plus de dix jours après, le CPT fait silence sur le document et cherche à modifier certaines dates dans le calendrier électoral, a appris Le Nouvelliste.
Le calendrier prévoit le premier tour des élections présidentielles et législatives le 30 août 2026 alors que les membres du CPT doivent quitter le pouvoir le 7 février 2025. Cette date dans le calendrier électoral semble ne pas plaire au CPT qui espérait enclencher le processus électoral pour pouvoir avoir un levier de discussions après le 7 février 2025. Des sources au Conseil électoral ont confié au Nouvelliste que le Conseil présidentiel de transition cherche à modifier la date du premier tour des élections.
« Il y a eu des échanges avec le CPT sur des changements dans le calendrier électoral », a révélé vendredi au Nouvelliste une source au Conseil électoral.
À l’émission Panel Magik, Pierre Espérance a par ailleurs souligné des failles dans les premières actions posées par le CEP en lien à l’organisation des élections. « La mission du CPT et du CEP selon l’accord du 3 avril 2024 concerne la sécurité, la réforme constitutionnelle et les élections. Le CEP a mal démarré : il exige 8 mois de stabilité sécuritaire comme préalable avant la réalisation des élections, ces conditions devraient être respectées avant d’annoncer le calendrier électoral. Ils ont fait le contraire. Par conséquent, le gouvernement peut décider de publier ce calendrier sans respecter les conditions fixées. C’est scandaleux », a-t-il pesté.
Source : Le Nouvelliste


























