Guadeloupe. Exercice Volcan. « L’ARS veille à la continuité des soins et à l’accès en eau potable »

Chef du service Planification et exercices de l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe et des Iles du Nord, Lionel Boulon rappelle les missions de l’organisme en cas d’évacuation des populations liée à une éruption volcanique.

Organisé pendant deux jours, mercredi 26 et jeudi 27 novembre, par la préfecture de Guadeloupe, l’exercice Volcan permet aux services de l’Etat, mais aussi aux organismes en charge de la santé, de la sécurité… d’évaluer leurs capacités à faire face à une « crise » liée à l’activité du volcan.

Membre du COD (Comité Opérationnel Départemental), activé, mercredi 26 novembre, l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe et des Iles du Nord élabore régulièrement avec ses équipes la conduite à tenir en cas d’évacuation des populations. La mission de l’ARS se décline en deux points essentiels.

Le premier, coordonné avec les hôpitaux, les établissements qui accueillent des personnes âgées, des personnes en situation de handicap…, la prise en charge.

Evaluer la situation de chaque patient

« Nous devons nous assurer de la continuité des soins des personnes présentes dans la zone à évacuer vers d’autres zones sécurisées, explique Lionel Boulon, chef du service Planification et exercices à l’ARS Guadeloupe et Iles du Nord. Certaines de ces personnes pourront, selon leur situation, rejoindre leur domicile. Mais d’autres, dépendantes d’un dispositif médical ou d’un traitement permanent sans lequel leur pronostic vital serait engagé, seront priorisées pour une évacuation vers d’autres sites pour que leurs soins se poursuivent. Les services d’Hospitalisation à domicile (HAD) sont reliés à un établissement de santé qui évalue la situation du patient, son degré d’autonomie… L’ARS coordonne et accompagne sans se substituer aux établissements. »

Pour que les transferts des patients soient le plus fluide possible le jour J, l’ARS élabore – bien en amont -, un plan d’évacuation à déployer en phase Orange. Ce dispositif tient compte de plusieurs paramètres : les lieux d’accueil sécurisés (en zone verte), le nombre de patients concernés, les moyens de transport à mettre en œuvre pour assurer l’évacuation, les situations ou pathologies à risque parmi les personnes à prendre en charge…

« Tester notre capacité de résistance face à la crise »

« Nous disposons d’un tableau de bord de l’organisation des soins sur le territoire qui nous permet de connaître les capacités d’accueil des différents établissements, précise Lionel Boulon. Selon la situation, nous pourrons envisager de collaborer avec la Martinique pour l’accueil de certains patients. Pour les moyens de transport, nous devons également beaucoup anticiper : les établissements de santé ne disposant pas de bus pour transporter une vingtaine ou une cinquantaine de personnes, il faudra faire appel aux ressources de l’Etat… ».

L’autre point essentiel sur lequel l’Agence Régionale de Santé intervient activement concerne l’approvisionnement en eau, qui provient pour une bonne partie, des versants de la Soufrière. Or, en cas d’émanation de cendres, la production d’eau potable serait perturbée.

« Nous devons nous assurer que la qualité de l’eau potable sera maintenue. Là aussi, selon les scénarios envisagés, on se prépare pour garantir un accès à l’eau potable pour la population, les établissements de santé… On peut, en amont, faire augmenter la production d’eau pour la stocker. Une autre solution pourrait, si la crise persiste, de solliciter la Dominique pour nous fournir en eau. Ou encore, faire venir des unités de dessalement d’eau… L’avantage de l’exercice Volcan, c’est qu’il permet d’envisager plusieurs solutions pour mieux travailler notre résistance face à une situation de crise. »

Cécilia Larney

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