La Guadeloupe a appris avec une grande tristesse le décès d’Eddy Nedelkovsky.
Journaliste à Guadeloupe la Première il avait pris sa retraite il y a quelques années.
Décrire Eddy c’est faire le portrait du journaliste à l’ancienne, curieux de tout, l’oreille fine et l’œil critique.
Passionné par son métier il ne lâchait pas facilement prise quand il était sur une piste.
« Je suis, peut-être, devenu un sale vieux réactionnaire, après avoir été un affreux jeune révolutionnaire. Pourtant, mes convictions sur l’indispensable recherche d’un meilleur devenir pour l’Homme n’ont pas changé, même si le monde, lui, n’a pas cessé de bouger. En mieux ?, en pire ?, je ne sais. En mieux, dans quelques domaines. En bien pire, trop souvent. »
C’était Eddy.
Guadeloupéen dans l’âme, il a, à 14 ans, vécu les événements de 1967 à Pointe-à-Pitre.
Il dit son temps d’adolescent qui a marqué sa vie dans une émouvante et si vraie « Lettre à mes filles« .
https://creoleways.wordpress.com/2008/05/27/eddy-nedelkovski-ici-on-est-seulement-identitaire/
Correspondant du Monde il avait cette soif de savoir et de divulguer/dénoncer qui ne l’a jamais quitté.
Directeur éditorial de Guadeloupe la Première avant de prendre sa retraite il faisait des analyses politiques au vitriol. Un régal pour ses confrères. Un exemple aussi.
Eddy conservait depuis sa jeunesse un amour des arts, de la culture au sens noble du terme. Héritage d’un père peintre de grand talent et d’une mère attentive à lui donner de bons ouvrages à lire.
« Tout ce qui n’est pas essentiel m’ennuie« , disait-il.
Une belle devise.
Adieu l’Ami !
André-Jean VIDAL
