Un violent incendie s’est déclaré dans la matinée du samedi 6 décembre 2025 dans un quartier populaire de Fort-Liberté.
À l’origine du sinistre : le stockage clandestin d’une importante quantité de gazoline, pratique devenue courante dans plusieurs zones de la ville malgré les risques connus et les alertes répétées de la population.
Selon les premières informations recueillies sur place, environ cinq maisons ont été entièrement ravagées par les flammes. Plusieurs personnes, dont huit garçons, trois filles et environ cinq adolescents (filles et garçons), ont subi de graves brûlures, tandis qu’une motocyclette transportant illégalement du carburant a explosé sous l’effet de la chaleur. Les blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital départemental de Fort-Liberté.
Indignation et colère dans la communauté
Ce nouvel incident a ravivé les tensions au sein de la communauté locale. Pour plusieurs habitants, le drame du 6 décembre est la conséquence directe d’un laisser-faire prolongé des autorités. Si la vigilance des riverains a permis d’éviter un bilan encore plus lourd, l’événement a mis en lumière les failles criantes dans la gestion de la sécurité communautaire.
« L’incendie de ce matin est l’expression claire de l’inaction des responsables. C’est la preuve de l’inertie des autorités municipales qui, par négligence, n’ont rien surveillé en matière de gestion de la commune », a dénoncé un citoyen très remonté. Il appelle désormais à une mobilisation citoyenne pour mettre fin à cette pratique dangereuse, « mauvaise pour l’avenir de la zone ».

Le marché noir du carburant encore pointé du doigt
Le stockage illégal de carburant répond, selon plusieurs témoignages, à l’alimentation du marché noir, notamment durant les périodes de rareté dans les stations-service. Un autre citoyen rencontré près des décombres accuse directement certains propriétaires de pompes à essence d’alimenter ce commerce informel.
« Les propriétaires des stations-service sont les premiers responsables. En vendant de manière irrégulière, ils encouragent le désordre. Je dénonce l’absence de volonté des autorités à résoudre ce problème », a-t-il déclaré.
Un drame révélateur de la vulnérabilité de la ville
Comme beaucoup de villes du pays, Fort-Liberté ne dispose d’aucun moyen de secours en cas d’incendie : ni camions-pompes, ni brigades d’intervention adéquates. Cette absence d’infrastructures de sécurité aggrave les conséquences de chaque sinistre.
Un membre de la société civile appelle les fils et filles de la commune vivant à l’étranger à s’unir pour doter la ville d’équipements essentiels.

« Nous ne pouvons plus attendre un État absent. La diaspora doit se mobiliser pour renforcer la capacité de réponse de Fort-Liberté face aux incendies », a-t-il plaidé.
Un appel urgent à la responsabilité et à l’action
Alors que les familles touchées tentent de se reconstruire, cet incendie relance le débat sur la gestion du carburant, la sécurité urbaine et l’absence de mesures préventives. La communauté exige désormais des actions concrètes pour mettre fin à ce phénomène qui menace quotidiennement la vie de centaines d’habitants.
Source : Le Nouvelliste






















