Les collectivités de Guadeloupe et Martinique vont s’organiser pour mieux faire face aux difficultés de couvrir leurs risques.
Les collectivités de Guadeloupe et Martinique ont vu leurs conditions d’assurance se dégrader en 2025. Un séminaire à Basse-Terre organisé par la Région Guadeloupe visait à encourager des actions communes pour sortir de la crise.
Le constat est clair : les collectivités antillaises ont des difficultés à s’assurer.
Pourquoi ?
En première ligne face au réchauffement climatique, ces territoires cumulent l’exposition aux risques naturels : cyclones, séismes, inondations, tempêtes, éruptions volcaniques, recul du trait de côte…
Sans oublier le risque d’émeutes qui a poussé les principaux assureurs sur place à revoir leur couverture pour les entreprises et les collectivités en Guadeloupe, Guyane et Martinique après les émeutes de 2024 dans ce dernier territoire.
Les conséquences ? Simple exemple. La collectivité territoriale de Martinique (CTM) a vu ses co-assureurs résilier leurs contrats. A la région Guadeloupe, une hausse de 25 % de la cotisation d’assurance a été annoncée pour 2026.
Les compagnies d’assurance ne font pas de cadeau. La collectivité territoriale de Martinique (CTM) a recensé, entre 2017 à 2021, huit dossiers de sinistres. Ils sont notamment liés à des incendies et au passage de l’ouragan Maria. Ces dommages n’ont pas été indemnisés ou très partiellement.
Pourquoi ? Les documents associés (preuves des dommages, factures, etc.) n’ont pas été produits à temps, les dommages ont été minorés par les compagnies d’assurance. Au total, la collectivité aurait perçu 521 000 € sur les 1,4 M€ de dommages qu’elle avait évalués. Ceci après négociations…
Au cours du séminaire, les fonctionnaires territoriaux ont recensé des insuffisances de couverture : exclusions du mobiliers urbains, des espaces sportifs, parcs et jardins qui sont souvent vandalisés. Ils évoquent également des franchises élevées et une part d’indemnités versées avant travaux de remise en état insuffisante.
A ceci vient s’ajouter le fait que certaines compagnies d’assurance refusent d’assurer. Ceci alors que les collectivités peuvent apporter la preuve de leur sérieux en fournissant des informations sur leur patrimoine à assurer, l’exposition aux risques…
Quand les compagnies basées localement acceptent d’assurer elles adaptent leurs tarifs en fonction des risques. Car elles savent que les réassureursnationaux ne vont pas accepter de minorer ceux-ci.
Que retenir ? Que les primes d’assurance sont plus chères Outre-mer que dans l’Hexagone, pour les raisons que l’on a vues et que les collectivités ne sont pas épargnées par les hausses à venir si elles veulent protéger leur patrimoine.
























