Cohésion sociale. L’Etat s’engage contre la précarité menstruelle

Après une expérimentation menée en 2020 au niveau national, l’État s’engage à nouveau en 2021 afin d’apporter une dimension territoriale à la lutte contre la précarité menstruelle. En Guadeloupe, l’État mobilise des ressources et des partenaires locaux pour l’émergence d’initiatives locales qui permettent d’agir concrètement sur cette thématique.

Grâce à la mobilisation de l’Université des Antilles, des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Cap Avenir et du Manteau à Saint-Martin, du Service Intégré d’Accompagnement et d’Orientation (SIAO/ 115), et de l’association La Maternité consciente ce travail est conduit au bénéfice des populations étudiantes mais aussi des personnes en situation de précarité sociale.

Avec chacune de ces structures, des conventions ont été signées pour acter le partenariat mis en place avec l’État sur la couverture de ce besoin social qui représente une enveloppe financière de près de 82 000€, financés sur la Stratégie Nationale de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté et sur le programme ministériel « Inclusion sociale et protection des personnes ». L’État finance par cette enveloppe la mise à disposition à titre gracieux de produits d’hygiène féminine.

« La gestion de l’hygiène féminine et l’accès à des protections périodiques relèvent des droits humains : de la dignité, de l’égalité entre les femmes
et les hommes, de l’accès à l’éducation,
de la santé des femmes. »

Les protections périodiques constituent pour les femmes un produit de première nécessité. Certaines d’entre elles n’y ont pas accès en quantité suffisante, en particulier les femmes en situation de précarité. Comme l’a souligné le rapport sénatorial de Mme Schillinger sur les menstruations : « La gestion de l’hygiène féminine et l’accès à des protections périodiques relèvent des droits humains : de la dignité, de l’égalité entre les femmes et les hommes, de l’accès à l’éducation, de la santé des femmes. »

Les conséquences de la précarité menstruelle sont nombreuses : perte de bien-être, d’estime de soi, voire impacter la vie sociale jusqu’au décrochage scolaire, sportif voire le renoncement au travail.

Enfin, la précarité menstruelle représente un enjeu sanitaire, en témoignent les risques posés par le renouvellement insuffisant de protections ou l’usage de produits non adaptés qui peuvent entraîner des infections ou mener au syndrome du choc toxique.

Une enquête réalisée auprès de 6 500 étudiantes de 18 à 25 ans révèle que 7 % des étudiants répondant se déclarent en situation de précarité menstruelle alors que 33 % estiment avoir besoin d’une aide pour financer leurs protections périodiques (FAGE 2021).

L’État souhaite encourager la distribution de produits périodiques au bénéfice des femmes en difficulté, sensibiliser à la santé sexuelle et permettre la levée des tabous autour des menstruations.

Ces aides prennent toutes leur importance au regard des crises successives que la Guadeloupe traverse et dont les répercussions en termes de précarisation économique et sociale sont majeures.

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