Consommation. Vins : quelle tendance ?

Sopexa vient de révéler les résultats du Wine Trade Monitor. Une neuvième édition qui présente les conclusions de l’étude internationale prospective décryptant les tendances et les perspectives du marché du vin à travers le monde.

L’étude a été réalisée sur les marchés clés de consommation et d’importation de vin à savoir l’Allemagne, la Belgique, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni, et intègre également cette année le Canada et les Pays-Bas.

Ainsi, entre juillet et août 2021, 1 044 professionnels du vin comprenant importateurs, grossistes, distributeurs GMS, cavistes et spécialistes de la vente on-line, ont participé à l’enquête et livré leurs pronostics sur l’évolution de leur marché et sur les tendances qui impacteront leurs ventes dans les prochaines années.

Les vins français restent en 1ère place du classement

Tout d’abord, il apparaît que les origines référencées progressent passant de 8 en 2019 à 8,6 en 2021. L’offre des opérateurs japonais s’enrichit cette année avec 11 origines référencées en moyenne, plaçant le pays en tête par rapport aux autres marchés. En Chine, elle est très concentrée avec 5,2 références en moyenne, mais en légère hausse de 0,7 point par rapport à 2019. En Europe, la Belgique propose l’offre la plus restreinte avec 6,4 références.

Le top des pays dont les origines sont les plus référencées est identique aux trois dernières éditions, cependant les chiffres se resserrent. Les vins français restent en 1ère place du classement, 90% des opérateurs les intégrant à leur offre. Les vins italiens et espagnols sont pour leur part présents dans le portefeuille de 82% et 76% des répondants, laissant peu d’écart dans le TOP 3. Ces deux origines, ainsi que les vins allemands, progressent significativement en Chine et au Japon.

La 5e place occupée par les vins du Portugal confirme le succès à l’international de l’offre de vins tranquilles portugais. En revanche, les vins australiens sont en déclin dans le référencement global et passent de 53% en 2019 à 48% en 2021. L’impact des taxes imposées par la Chine à l’Australie se traduit directement dans les portefeuilles chinois où ils perdent 13 points. 

«D’une façon générale, les professionnels ont retrouvé leur optimisme sur tous les marchés, commente Sopexa. Si le Brexit et les taxes Trump avaient fortement inquiété les opérateurs en 2019, aujourd’hui 2/3 d’entre eux anticipent une progression de leurs propres ventes vers l’Amérique du Nord ». Les professionnels allemands, canadiens et hollandais sont les plus optimistes concernant la croissance de leur marché sur les 24 prochains mois. Les professionnels anglais se montrent plus prudents que leurs homologues des autres pays dans un contexte post-Brexit. Même s’ils sont plus positifs qu’en 2019, ils sont encore 63% à penser que leurs ventes ne vont pas progresser.

L’évolution des ventes d’ici 2023

Le regain d’optimisme déjà évoqué profite principalement aux leaders du marché : France, Italie et Espagne. Les opérateurs citent à 53% les vins français comme devant évoluer positivement dans leurs ventes, 49% pour les vins italiens et 37% pour les vins espagnols. En Chine, on note une progression attendue des vins chiliens pour plus de la moitié des professionnels interrogés. La chute brutale des vins australiens permet aussi aux vins français de retrouver de belles perspectives après un déclin en 2019. Les projections sont particulièrement positives pour les vins italiens au Canada et aux Pays-Bas tandis que les vins espagnols sont très attendus en Belgique et désormais perçus comme un levier de progression des ventes aux Etats-Unis. En Allemagne, les performances attendues des vins locaux dominent largement celles des autres origines, 70% des opérateurs pariant sur une progression de leurs ventes de vins allemands.

Le bio en tête des progressions attendues

Les vins bio sont la catégorie la plus porteuse face à une attractivité des vins régionaux en léger retrait. Excepté en Asie, 45% des opérateurs tous marchés confondus placent le bio en tête des progressions attendues, très loin devant toutes les autres catégories. Le bio, en tête depuis 2019, creuse un peu plus l’écart avec les vins régionaux dont l’attractivité est en recul.

Le rosé quant à lui voit son succès et son attractivité confirmés. Il se positionne désormais dans le trio de tête du classement. 19% des opérateurs le placent parmi les deux catégories dont les volumes de ventes progresseront le plus. A noter un regain d’intérêt particulièrement marqué au Royaume-Uni. Aux côtés du rosé, les vins Premium progressent au global de façon significative, même si les perspectives varient d’un marché à l’autre. Parallèlement de nouvelles catégories commencent à émerger au Canada et au Japon comme les vins oranges et, dans une moindre mesure, les Pet Nat. Les Etats-Unis quant à eux prévoient une progression des ventes de boissons aromatisées à base de vin.

Source : AgroMédia

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