Dr Didacus Jules, directeur général de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) a participé à une réunion avec la délégation du Sénat pour l’Outre-Mer, depuis les bureaux de l’Ambassade de France à Sainte-Lucie.
La discussion entre la délégation sénatoriale aux Outre-Mer et le Dr Didacus Jules, directeur général de l’Organisation des Etats des Caraïbes orientales, a permis aux sénateurs de mieux comprendre l’engagement des territoires français dans le mouvement d’intégration régionale et l’importance culturelle et géographique de leur collaboration avec leurs pays voisins.
Le Dr Jules a rappelé que les Caraïbes orientales ont bâti « un modèle de coopération unique, défini par le Traité révisé de Basseterre et le Protocole de l’Union économique des Caraïbes orientales ». Il a souligné que l’intégration n’est pas une ambition abstraite, mais une réalité vécue par les citoyens de l’OECO, illustrée par la libre circulation des personnes, un espace économique unique et des institutions communes telles que la Banque centrale des Caraïbes orientales. Des actions qui illustrent concrètement comment les petits États peuvent relever plus efficacement les défis mondiaux en travaillant ensemble.
« Lorsque nous parlons de coopération régionale dans les Caraïbes orientales, a expliqué le Dr Didacus Jules, cela se résume à quelque chose de simple, mais de puissant : des petits États qui réalisent qu’en unissant leurs efforts, ils peuvent accomplir bien plus ensemble qu’ils ne pourraient jamais le faire seuls. »
Les territoires français au cœur de la coopération
Le Directeur général a souligné que la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin jouent également un rôle déterminant dans ce processus. « Les territoires caribéens français ne sont pas en marge de notre processus d’intégration ; ils en sont des acteurs actifs et des chefs de file. Ils apportent des ressources, une expertise technique et des pratiques innovantes qui enrichissent l’OECO et renforcent la coopération dans les Caraïbes orientales. »
Il a également reconnu la présidence de la Guadeloupe du Comité de gestion de la biodiversité et des écosystèmes de l’OECO (BEMC) « fournissant des orientations sur les priorités de conservation dans la région », et a salué l’accession de la Martinique à ce rôle de leader en 2026, garantissant ainsi la continuité des priorités environnementales régionales.
Dépasser les frontières : coopération sur le climat et l’environnement
La résilience environnementale a été soulignée comme une priorité commune entre la France et l’OECO. Le Dr Jules a cité des projets collaboratifs tels que REMAR (Resilient Ecosystems through Mangrove Restoration), chiffré à 5,5 millions d’euros pour restaurer les écosystèmes de mangrove dans les États membres de l’OECO, et soutenu par l’Agence française de développement (AFD) et le Fonds français pour l’environnement mondial, comme exemples de la manière dont les partenariats peuvent produire des résultats concrets.
« Ce qui rend ce projet si particulier, c’est sa forte collaboration avec nos membres français, qui apportent leur expertise, leurs gestionnaires de sites locaux et leurs meilleures pratiques qui peuvent être partagées à l’échelle de l’OECO. »
Une vision centrée sur les personnes
Le Directeur général a également rappelé que l’intégration vise à améliorer la vie dans toute la région. « Au cœur de tout cela, notre travail est véritablement centré sur les personnes, en veillant à ce que les citoyens des Caraïbes orientales ressentent les avantages de l’intégration dans leur vie quotidienne, que ce soit par de meilleures opportunités, des services sociaux renforcés ou une meilleure protection contre la crise climatique. »
Cet échange marque une nouvelle étape dans le renforcement des relations entre l’OECO et la France, à travers la coopération, en relevant les défis communs et en offrant des avantages tangibles aux populations des Caraïbes.