Eau. Quand l’ONU entretient la confusion

Deux fois cette année, l’ONU a mis en garde le gouvernement français sur les problèmes d’eau dans les régions françaises d’ outre-mer. Un procès d’intention ?

Les 2 et 3 octobre, lors de la 41e réunion, 74e session du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU, des « experts » du comité ont interpellé la représentante de la France sur la situation de l’eau Outre-mer avant de rédiger un rapport à charge contre la France.

Déjà, lors de l’audition de la France devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, questionnée par des « experts » sur les problèmes d’eau dans les outre-mer, et plus particulièrement en Guadeloupe, la représentante de la France avait fait part de son étonnement et affirmé qu’il n’y avait pas de problème particulier.

De quoi s’agit-il ? De l’eau. Chaque fois que, quelque part dans le monde, il y a de fortes pluies, des inondations, des éboulements, l’eau qui est pompée dans les rivières pour alimenter les réseaux d’eau domestique est turbide.

Dans les pays du Tiers-monde, les populations filtrent l’eau, la font bouillir et la conservent au frais pour la boire ou cuisiner, ce que, d’ailleurs, a conseillé Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, s’attirant les foudres des anti-Macrons locaux en Guadeloupe, sans doute en mal de sujets de polémique.

En Guadeloupe, donc, qui n’est pas un pays du Tiers-monde, mais tout autant en Martinique où les réseaux d’eau ne sont pas en meilleur état, l’eau rendue turbide après les pluies des tempêtes Fiona et Philippe, de l’ouragan Tammy, pompée, est analysée et si elle n’est pas conforme aux normes, interdite à la consommation tant que le danger subsiste. En attendant, les autorités — essentiellement le Département et les communes — distribuent de l’eau en bouteilles (gracieusement) aux populations des communes impactées. Quelle chance ! Quels pays peuvent se targuer d’une telle organisation ?

Et, dira-on, si les réseaux étaient en bon état, cela n’arriverait pas. Mais, ça arrive aussi dans des pays où les réseaux d’eau sont en meilleur état. Il suffit d’un élément fragile, d’une fissure dans les réseaux.

Certes, les réseaux d’eau des régions françaises d’Outre-mer sont souvent vétustes, mais l’Etat, dont ce n’est pas la compétence, les EPCI, dont c’est la compétence mais elles sont sans le sou, la Région et le Département de la Guadeloupe, dont ce n’est pas la compétence, effectuent des travaux en continu depuis trois ans, près de 800 millions prévus dans les prochaines années. 300 millions dans les seules trois prochaines années.

Que des « experts » fustigent « la France » marque bien qu’ils sont surtout experts en désinformation ou en ignorance crasse. L’eau n’a jamais été de la compétence de « la France » mais des élus locaux qui ont laissé couler la barque… avant que certains élus éclairés, devant l’urgence de réparer une situation dommageable, en viennent à écoper ces dernières années avec le soutien décisif de… « la France. »

Le document de l’ONU :

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​