Ernest Pépin : « On ne peut pas écrire si on n’est pas un grand lecteur »

ERNEST PEPIN A L HONNEUR POUR SES 73 ANS

La soirée-hommage à l’écrivain et poète Ernest Pépin, auteur majeur de la littérature caribéenne, a coïncidé avec le lancement par le Conseil départemental du concept On ti Ziyédou qui met à l’honneur ceux qui contribuent au rayonnement de la Guadeloupe.

Né le 25 septembre 1950, l’écrivain, poète, ancien directeur des Affaires culturelles du Conseil général de la Guadeloupe, a célébré ses 73 ans, au Yacht Club (Pointe-à-Pitre), entouré de sa famille, de ses amis et de ses anciens collègues. Une heureuse initiative du Conseil départemental qui souhaite mettre à l’honneur, une fois par mois, celles et ceux qui « contribuent au rayonnement de la Guadeloupe, a indiqué Guy Losbar, président du Conseil départemental. Ernest Pépin a consacré sa vie à la promotion de la richesse de la culture et de l’identité guadeloupéennes. On ti zyédou est une façon de le remercier. La culture doit être le marqueur de notre mandature. Chaque mois, il y aura un ensemble de manifestations pour honorer nos grands écrivains, nos artistes… ».

« Un auteur reconnu et respecté »

Jacques Bangou, ami d’Ernest Pépin
Ernest Pépin, avec Thérèse, l’une de ses soeurs et Michel Mado, président de la commission Culture au Département.

Ernest Pépin a mené – avec adresse – plusieurs vies dans une vie. Critique littéraire, présentateur d’une émission sur France 3, professeur de français en Guadeloupe, romancier, poète, auteur d’un album poésie et musique avec le regretté Gilles-Floro, directeur des Affaires culturelles du conseil général (actuel Conseil départemental) de la Guadeloupe. « Ernest Pépin est un auteur reconnu et respecté », comme l’a rappelé Jacques Bangou, ancien maire de Pointe-à-Pitre et surtout, étudiant à Bordeaux à la même période qu’Ernest Pépin, dont il est d’un mois le cadet.

Chevalier des Arts et des Lettres, chevalier de la Légion d’honneur, Ernest Pépin s’est illustré par ses écrits – en prose ou en poésie -, portés par la culture créole : Au verso du silence, Babil du songer, L’homme au bâton, Le Tango de la haine… Publié chez Gallimard, Tambour-Babel a fait partie de la sélection pour les prix Goncourt et Renaudot. Dès 1991, puis en 2000, Cuba décerne à Ernest Pépin le Prix Casa de las Americas, l’un des plus anciens prix littéraires d’Amérique latine.

Ernest Pépin a su marquer son temps et les générations qui étudient ses textes, les mettent en musique ou en scène, à l’instar du comédien Joël Jernidier qui présentera en octobre, une relecture d’Africa Solo, d’Ernest Pépin. L’auteur, prolifique, fait résolument partie de ceux qui ont tracé, avec maestria, une voie pour la littérature caribéenne, dans la Caraïbe, dans l’Hexagone et ailleurs.

Avec l’élégance qui lui sied, en son jour anniversaire, Ernest Pépin a lui aussi fait un cadeau au public en annonçant qu’il écrivait un nouveau roman dédié à la communauté indienne.

Cécilia Larney

Ernest Pépin aux futurs écrivains

Ernest et Thérèse Pépin, avec le poète Max Rippon.

« Il faut lire, insiste Ernest Pépin. Les jeunes ne lisent pas assez ! On ne peut pas écrire si on n’est pas un grand lecteur, pénétré de la culture du monde, pas seulement de la Guadeloupe ! Il faut lire sur l’Afrique, la Caraïbe…, c’est ce qui aide ! Il faut avoir une vision. La mienne, c’est la Caraïbe, mon moteur ! Je pense toujours à notre passé d’esclave, à notre remontée en tant qu’être humain. »

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