Dans tout l’archipel, le mouvement KBM consacre la journée du 11 novembre à l’igname. Un « kannari kontré » clôturera la fête de l’igname dans chaque commune.
Actif sur tout le territoire depuis plusieurs années, le mouvement KBM (Ka pou nou Bwè é Manjé) organise chaque 11 novembre une opération « koukyanm ». Après un congrès, en 2024, mardi 11 novembre, les militants de KBM mettront l’igname à l’honneur. Les précédentes opérations étaient consacrées au moringa, à l’herbe à pic, la noix coco, au fruit à pain…
« L’igname est un alicament, un aliment sacré qui prend 9 mois à germer, explique Henri Dardol, responsable de l’organisation de KBM. Les ancêtres l’associaient à la gestation du fœtus : au bout de 9 mois, la femme donne la vie. On considère que l’igname aussi donne la vie, d’où ce caractère sacré. »
Bokantaj é kannari kontré
Grâce à son réseau dans toutes les communes de l’archipel, Sainte-Anne, Saint-François, Deshaies, Lamentin, Petit-Canal, Anse-Bertrand, Goyave, Petit-Bourg, Capesterre Belle-Eau, Basse-Terre, Saint-Claude…, mais aussi à La Désirade, Marie-Galante, Les Saintes, Saint-Martin, KBM attend un très nombreux public pour échanger autour de l’igname dont les variétés « paposib », « adò », « kouskouch » sont en voie de disparition.
« Ceux qui ont des variétés d’ignames peuvent les apporter et ceux qui souhaitent en planter pourront s’inscrire, précise Henri Dardol. En décembre, au moment de la saison de l’igname, nous pourrons leur distribuer des plants pour leur jardin, pot, sac. »
Cécilia Larney
Dans les communes, mardi 11 novembre, à 10 heures. Apportez « kwi », chaise et table pour le « kannari kontré ».























