Répondant à l’appel d’une dizaine d’organisations syndicales, plusieurs milliers de manifestants ont scandé d’une même voix leurs revendications.
En Guadeloupe, comme ailleurs, les travailleurs étaient dans les rues, jeudi 1er-Mai. Le défilé unitaire, porté par plusieurs syndicats du public et du privé (CGTC, CFTC, FAEN-SNCL, FO, FSU, Solidaires Guadeloupe, SPEG, SUD PTT GWA, Sunicag, UGTG, UNSA) est parti de l’esplanade de Lauricisque (Bergevin, Pointe-à-Pitre) avant de se déployer dans les rues de la ville.
L’Education nationale, le BTP, l’hôtellerie, Pôle Emploi, la sécurité, les travailleurs des secteurs de la sécurité, de la banque, du nettoyage, des produits pétroliers… ont marché d’un même pas pour dénoncer « des conditions de travail qui se dégradent , la souffrance des travailleurs », un pouvoir d’achat qui diminue comme peau de chagrin, la revalorisation des salaires… À leur côté, les associations représentants les usagers de l’eau en Guadeloupe.


« De plus en plus, les droits des travailleurs sont remis en cause, que le gouvernement a du mal à mettre en place des stratégies pour embaucher nos jeunes, commente Teddy Tancons, de la FAEN-SNCL. Le 1er-mai est aussi l’occasion de rappeler les difficultés transversales, comme le manque d’eau, qui nous impactent autant dans notre quotidien en tant que citoyen et professionnel de l’Education nationale, par exemple. Quand un établissement scolaire est fermé, faute d’eau, ce sont des heures de cours que les élèves perdent. Notre objectif commun est de faire en sorte que les choses changent ! »






Les Assistantes maternelles se font entendre
Le 1er-Mai a aussi marqué la première sortie des Assistantes maternelles. Soutenues par Audrey Besnard-Lescène, secrétaire générale de l’Unsa Proassmat et Assfam, les professionnelles de la petite enfance étaient environ 70 à réclamer la reconnaissance de leur activité.

« Le manque de reconnaissance est l’une de nos revendications : pendant le Covid, nous avons continué à travailler, parfois au prix de notre santé, déplore Audrey Besnard-Lescène. Or, nous sommes les grandes oubliées : il n’y a aucune reconnaissance de notre métier. Sans Assistantes maternelles engagées, il n’y a pas de société : nous nous occupons de la France de demain, des Hommes de demain, sans aucune reconnaissance ! Nous dénonçons la précarité de notre activité. Nous voulons que notre métier soit valorisé. »
Après une première rencontre avec les Assistantes maternelles de Guadeloupe, le mois dernier, et le défilé du 1er-Mai à Pointe-à-Pitre, Audrey Besnard-Lescène, accompagnée d’une délégation de l’UNSA Guadeloupe, échangera avec le Conseil départemental.
Cécilia Larney