A l’entrée du boulevard principal de la zone industrialo-commerciale de la Pointe Jarry, ce matin, un ballet de motards de la gendarmerie, et au bord de la route, d’autres gendarmes et des agents de police municipale, pour une opération conjointe avec aussi les services de la DEAL.
A l’initiative de l’association Pédagogie Routière Outre-mer, en partenariat avec le Conseil départemental de Guadeloupe et le parquet de Pointe-à-Pitre, une opération de Contrôle Routier Positif a été menée en coordination avec les forces de l’ordre, de 9 à 11 h 30, sur la zone de Jarry.
Cette action visait à valoriser les comportements responsables des usagers de la route, à travers un contrôle routier au cours duquel des attentions symboliques ont été remises aux conducteurs respectant les règles de conduite (des bons d’essence).
Chef d’escadron Raphaël Colin, commandant de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) :
À l’approche des fêtes de fin d’année, période traditionnellement marquée par une augmentation du trafic et des comportements à risque, cette opération s’inscrit dans une démarche de sensibilisation du plus grand nombre par une approche pédagogique et préventive.
Elle s’inscrit dans la continuité des actions de sensibilisation déjà menées par deux fois cette année, en juin, avant les grandes vacances, et en septembre, au moment de la rentrée, sur le territoire, visant à renforcer durablement la prévention et la responsabilisation des usagers de la route.
Frédéric Métivier, brigadier chef principal à Baie-Mahault :
Les chiffres de l’accidentologie sont marquants : 54 personnes ont perdu la vie sur les routes de Guadeloupe en 2024.
En 2025, le bilan provisoire fait déjà état de 47 personnes décédées au 27 novembre, dont 20 automobilistes, 7 motocyclistes, 6 cyclomotoristes, 3 cyclistes et 11 piétons. Ces données confirment que la situation demeure critique et appelle une mobilisation renforcée.
Caroline Calbo, procureure de la République à Pointe-à-Pitre :
Souvent perçus comme exclusivement répressifs, les contrôles routiers peuvent également devenir des temps d’échange apaisés et constructifs, favorisant la compréhension des règles et l’adhésion des usagers. Le Contrôle Routier Positif s’inscrit dans cette logique complémentaire, sans se substituer aux actions de sanction, mais en venant les renforcer par la pédagogie.
Interceptés par les motards de la gendarmerie qui patrouillent inlassablement entre deux ronds-points sur le boulevard principal, les contrevenants — conducteurs de voitures, camionnettes, bus, camions — sont dirigés vers d’autres gendarmes postés au bord de la route, en retrait, qui demandent les papiers de véhicules et de conducteur.
L’infraction est signalée — téléphone au volant, vitres à l’avant teintées, franchissement de ligne blanche continue, stop ignoré, refus de priorité au niveau du rond-point, pneus lisses, etc. — et le choix est donné au conducteur : suivre le parcours pédagogique pour être sensibilisé aux dangers de la conduite en état d’emprégnation alcoolique, sous stupéfiants, en état de fatigue, etc.
celle sous stupéfiants, la conduite de nuit en état de fatigue.
Un gendarme, assisté d’un policier municipal se voit confier par leurs collègues un contrevenant. Les papiers, permis de conduire, carte grise — l’assurance est vérifiée directement par les gendarmes sur le net — sont vérifiés, les coordonnées sont marquées. Le gendarme rappelle les règles de sécurité, de conduite, les interdictions, les peines pécuniaires et de suspension de permis, avant d’inciter le contrevenant à suivre le parcours pédagogique.
Loholi Delannay, de l’association Pédagogie Routière Outre-mer :
Le contrevenant peut refuser le parcours pédagogique et régler l’amende.
