En inscrivant à l’ordre du jour du conseil municipal de vendredi 8 août la dénomination d’un des carrefours de la commune, le maire de Trois-Rivières, Jean-Louis Francisque, ne s’attendait pas à subir une telle volée de bois vert.
Dans un courrier adressé au premier magistrat de la ville, les enfants de l’ancien maire, feu Eugénio Jean-Louis, font savoir leur opposition à ce qu’une rue de la commune porte le nom de leur père. Nous tenons à vous faire part de notre profond étonnement, voire notre désapprobation quand à l’absence totale de concertation avec notre famille sur un sujet aussi sensible », écrivent-ils.
Ils estiment qu’une telle démarche, touchant directement à la mémoire et à l’héritage moral laissé par leur père aurait dû faire l’objet d’un échange préalable « ne serait-ce que par respect éthique et politique. »
L’étonnement du maire de Trois-Rivières est d’autant plus grand que ce point soumis au conseil municipal concernait la dénomination d’un carrefour reliant plusieurs rues, dont une rue Eugénio Jean-Louis, et non pas la dénomination de la rue elle-même. « Cette rue, fait-il remarquer, a d’ailleurs déjà été baptisée du nom d’Eugénio Jean-louis depuis décembre 2024, lors d’une campagne d’adressage, décision adoptée à l’unanimité des élus… »
Pour calmer le jeu de ce qu’il considère comme une polémique inutile, le maire a prévu de rencontrer la famille concernée dans les prochains jours. Et il compte bien régler l’affaire à l’amiable car selon lui, la loi n’oblige pas une municipalité à obtenir l’accord de la famille d’une personne pour donner son nom à une rue.
Lors du conseil municipal du 8 août, le carrefour concerné a bien été baptisé. Il s’appelle désormais : « Carrefour de l’origine des peuples. »
