Depuis quelques mois, la société ACPM Ingénierie, chargée d’approvisionner les usines de production d’eau de la Guadeloupe, ne livre plus de charbon actif. Le SMGEAG a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Basse-Terre qui a rendu sa décision le 3 juin.
Que s’est-il passé ? Depuis la fin de la semaine dernière, par médias interposés, SMGEAG et ACPM Ingénierie se renvoient la balle concernant les livraisons de charbon actif qui permet de purifier l’eau des stations de production d’eau de l’archipel.
Xavier Marc, président d’ACPM Ingénierie, dit qu’il veut être payé de ses livraisons. Le SMGEAG argue de commandes fermes passées et pas honorées depuis janvier 2025. Le charbon actif des usines est saturé et il faut le changer. Il en va de la sécurité sanitaire de l’ensemble des clients du SMGAEG.
Le 16 mai, lassé de n’avoir aucune réponse ni aucune livraison, le SMGEAG en a appelé au tribunal administratif.
La décision est tombée le 3 juin, par une ordonnance rendue par Franck Ho Si Fat, juge des référés.
Qu’a ordonné le magistrat ?
« Il est enjoint à la SAS ACPM Ingénierie de:
- renouveler le charbon actif de l’usine de la Plaine conformément au bon de commande n°1637 du 14 novembre 2024, avec pour date de livraison le 17 mars 2025;
- ajouter le complément de m3 de charbon actif à l’usine de Belleterre conformément au bon de commande n° 1638 du 4 novembre 2024;
- transmettre un rétro-planning du renouvellement du charbon actif de Belle-Eau Cadeau dont la date de livraison était au 12 mi 2025 du chef de la commande n° 2025000015 du 8 janvier 2025;
- évaluer les charvons actifs usagés des sites de Belleterre et de Gommier, conformément aux dispositions contractuelles, et ce au plus tard dans un délai de quarante-huit geures sos astreinte de 200 euros par jour de retard. »
A suivre…