Guadeloupe. Insécurité : les élus veulent « un espace de coordination exigeant »

Parlementaires et maires de Guadeloupe veulent que l’insécurité cesse.

La Guadeloupe traverse une crise sécuritaire sans précédent. Armes lourdes en circulation, structuration des trafics, violences banalisées, institutions à bout de souffle : notre territoire est à un point de bascule.

Jeudi 10 juillet, l’ensemble des parlementaires de Guadeloupe, avec le président de l’Association des maires de Guadeloupe, ont cosigné un courrier solennel adressé aux ministres de l’Intérieur et des Outre-mer.

À l’initiative du député Christian Baptiste, cet appel vise à l’organisation d’un sommet territorial dédié à la sécurité intérieure.

Cet appel collectif part d’un constat partagé : la situation actuelle ne relève plus de faits isolés, mais d’un effritement profond de l’autorité républicaine.

La Guadeloupe est devenue l’un des principaux points d’entrée des trafics régionaux dans la Caraïbe. Nos ports, nos liaisons maritimes et notre géographie nous exposent à des flux illicites qui déstabilisent l’ensemble de la société.

Cette insécurité endémique fragilise l’école, la justice, les services publics, les liens sociaux et l’avenir de notre jeunesse. Elle génère une colère latente, parfois un repli silencieux, et appelle une réponse politique à la hauteur du péril.

Une demande urgente : un espace de travail
lucide, coordonné, enraciné dans le réel

Les signataires ne réclament ni un colloque de plus, ni un signal politique sans lendemain, mais la création d’un espace de coordination exigeant, réunissant élus, forces de l’ordre, magistrats, services de l’État, acteurs associatifs et citoyens.

Ce sommet territorial doit permettre :

  • d’établir un état des lieux rigoureux ;
  • d’identifier les failles de nos dispositifs actuels ;
  • de construire une stratégie collective, cohérente, de long terme.

Les parlementaires guadeloupéens et les maires rappellent que l’autorité de l’État ne doit jamais signifier l’abandon du terrain. Ils appellent à une présence régalienne ferme mais respectueuse, protectrice mais connectée aux réalités locales.

Comme le rappelait Robert Badinter : « Là où la loi recule, c’est la République elle-même qui s’efface. »

Et selon Simone Veil : « La République, c’est la promesse que nul ne sera laissé seul face à la violence. »

La Guadeloupe a besoin d’une réponse forte. Elle a surtout besoin d’un engagement politique collectif, au service de la paix, de la justice et de la dignité républicaine.

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