Dans la zone de l’ancien aéroport du Raizet (Les Abymes), La Croix-Rouge dispose désormais d’un nouvel espace où sont entreposés les kits destinés aux sinistrés suite à une catastrophe naturelle.
Véritable hub logistique de référence dans la Caraïbe, le nouvel entrepôt humanitaire de La Croix-Rouge multiplie par 4 les capacités de stockage de la Pirac (Plateforme d’intervention régionale Amériques-Caraïbes). Ce nouveau bâtiment stratégique est la réponse collective apportée par La Croix-Rouge et ses partenaires (l’Etat, l’Union Européenne, la Région Guadeloupe, l’AFD, la fondation CMA-CGM…) pour mieux répondre aux besoins urgents suite à une catastrophe naturelle.
« Aujourd’hui, nos nouveaux locaux offrent de meilleures capacités de répondre aux besoins dans la région Caraïbe en cas de catastrophe, souligne Dr Caroline Cross, présidente de la Croix-Rouge française. C’est un site stratégique pour faire partir du matériel, former les populations à la préparation d’une catastrophe. »



La Guadeloupe, territoire de référence pour l’aide d’urgence
Une quinzaine d’invités de la Caraïbe, dont des représentants de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales (OECO), de la Fédération internationale de La Croix-Rouge…, avaient fait le déplacement pour assister à l’inauguration de l’entrepôt humanitaire régional aux côtés du Dr Caroline Cross, présidente de La Croix-Rouge française.
« Cet entrepôt permet d’accroître les moyens d’action pour répondre aux urgences de demain, commente le préfet Thierry Devimeux. La Guadeloupe devient un territoire de référence pour l’aide humanitaire d’urgence. Avec nos partenaires, nous avons construit un écosystème qui nous rendra collectivement plus résilients. »
Le bâtiment, de catégorie 4, conçu pour résister à des cyclones et séisme d’intensité extrême, est équipé d’une centrale photovoltaïque, d’un système de récupération des eaux de pluie.

Jusqu’à 250 tonnes de matériel
« Ce bâtiment répond à une attente forte que nous avions en Guadeloupe, indique Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe. Nous avons contribué à la construction avec nos partenaires et nous accompagnerons aussi le fonctionnement. Aujourd’hui, en cas de catastrophe naturelle, nous pourrons rapidement subvenir aux besoins des familles en Guadeloupe ou dans la Caraïbe, et éviter que les sinistrés souffrent davantage. »
L’entrepôt de 800 m2 permet de stocker des biens de première nécessité destinés aux populations sinistrées à la suite à d’un ouragan, d’un tremblement de terre, d’une catastrophe naturelle…
« Nous pourrons fournir des kits d’hygiène, des kits pour nettoyer les maisons, pour cuisiner, pour réparer un toit, des bâches, des outils, des couvertures, des moustiquaires, des lampes solaires, des jerrycans…, explique Jérémie Sibéoni, responsable de la Pirac-Croix-Rouge française. Nous avions une capacité de stockage de 1 000 kits familles, soit 40 tonnes de matériel. Avec ce nouvel entrepôt, nous passons à 250 tonnes de matériel. Nous augmentons significativement nos capacités de stockage. »
En renfort de la République Dominicaine, du Panama, de la Barbade

Très récemment, le passage dévastateur de l’ouragan Melissa a rappelé l’impérieuse nécessité de disposer, dans la Caraïbe, d’espaces tels que cet entrepôt humanitaire. Grâce au matériel d’urgence dont elle disposait, la Pirac a envoyé 25 tonnes de matériel en Jamaïque le 3 novembre, grâce à l’appui des Forces armées et du ministère des Affaires étrangères.
« La semaine prochaine, nous enverrons 25 tonnes de matériel à Cuba, annonce Jérémie Sibéoni. Nous travaillons avec chaque Croix-Rouge de chaque territoire, ce qui nous permet de répondre sur l’ensemble des pays de la Caraïbe. Nous savons que les catastrophes naturelles vont s’intensifier : ces infrastructures sont indispensables. »
Le nouvel équipement bioclimatique de La Croix-Rouge en Guadeloupe vient renforcer le maillage d’entrepôts humanitaires de la région, notamment celui dont dispose la République Dominicaine, avec l’aide de l’Union Européenne, celui de la Fédération internationale de La Croix-Rouge, à Panama et celui des Nations Unies à Barbade.
Cécilia Larney


























